3<?i V o y a g e a u L é ÿ 'a n t ,
Turquie les Chiens necourent pas de quartier
en quartier , ce qui eft • caiife qu’il n’arrive
point'icÿ dëccmfufîoni Chaque quartier aies
flens qui y demeurent a &: celui qui Yoüdjîoit
paffer dans un autre couiroit rifque d’être
étranglé par les autresChiens.- C ’eft pourquoi
les paffants ^ui mènent un-'Chien avec e u t
doivent bien prendre garde que èes Chiens de
quartier n’en approchent s"ils ne le veulent
vo ir fort maltraitté. Aufli ay-je*eu en plu*
fleurs V ille s dè Turquie plus de peine*;* gar*
dër un certain Chien de ehaflë que je menoi’s-
avec moi en voyageant , que je n’en avois a
ine garder moy-même*.
• j ‘ay fouvent remarqué, en allant m V en ant
de Galata a Pen^que lors qu’une Chienne avoir
mis bas fes petits le long d’une ruë> o n y éle-
Yoit une efpéèê de petite muraille de pierres
que l ’on mèttoît autour i àyéc une couverture
de quelque v ie ille natté , ëu de quelque
autre chofejafln que les petits né fuflent point
écrâfëz pâr les paftants, ôc qu’îls ftfflbnt: meme
a Couvert de lapluyev Lesperfônnes me>
me de quelque diftinétion ne trouvent pas ait-
de flous d’eux de fe donner cette peine y 6t ils
leur'font porter tous'le s 1 6 érsîà m&ngef. ' '
Les Chiens paflent poüftânfe è h e z f a Turcs
pour des animaux impurs, & fl par h a za rd il
en Yient un fe jé t te f pafttr’-êux^ ih e n font
à fouillez
e n E g y p t e , S y r ï e , & c.
' fouillez &c font obligez de fe laver,, ce. qui eft
câufê ,;aufli qu’ils fe donnent de garde, d’un
Chien q u n e o u r t, comme, nous faifons d’un
ché v a l qüi^ galoppe v &
1 Au co n tra ire 4 fo Chrat;^ dont les bonnes
qualitezY s’il en aquelqu’uney tie font point
à comparer à celles du Chien , qui eft la plus
fl dé le de toutes les bêtes, pafle chez eux pou?
un animal pur. Aulfl font.-ils beaucoup, de
bien à ©es animaux, qui font comme leurs do,
meftiques, au lieu que les Chiens font oblL
gez- de demeureT dans la ruë. Ils les. flattent
êc- lë&carteflenc, & iMles mettent enparade
for letirsrhôntiques;^p.ritrcipafomeht: quand
ils font beaux, commec’eft là coutume: à Ve-
nifë & en quelquesàutres'iieiix^ ^
Cette, averfion que les Turcs ont pour les
Chiensi nonohft an t les foins charitables qu’ils
en prennent, v ie n t , comme nous avons dit,
de ce qu’ils en font foüiHez^, &: e.’.eft. ce qui
nous-a fouvent donné occaflon de rire chez
Mi le* Confol >& chez quelques Marchands
Hollandois > car comme mon Chiefn ^entr’au-
tres qualitez., avoir celle de chercher admirar.
hlemént b ien , lorfque nous recevions vifite
des. T u r c ly -& que .je/leur avois fait voir les
tours d?adrefl'e de mon C h ien ., ;çe ;qir’ils| re-
gardoienc avec un grand étonnement, je.don-
noîs^và Pua dmuxr«mon mouchoir , pendant
Z z ij qu’ils