« f ê o . , V o Y À g E A CJ L e V A N T ƒ
une efpecè de Chapelle fort profonde & fort
obfcure; on dit que c'é toit autrefois une petite
maifon ou grotte qui a fery i de demeure
a-Jofeph & à la Vie rg e Marie. On y vo it
encore un morceau d'une poutre , dans l'endroit
où la voûte du grand Autel eft fouteriuë
de quelques piliers , que l'on me dit qui eft
venue de l’Arche de Noë i on n’en vo it qu’un
bout qui fort un peu hors de la muraille, Chaque
voyageur tache d’ordinaire d’en avoir
quelque petit morceau , &c cela d’autant plus
que l ’on dit que cette poutre a fe rv i autrefois
à. foutenir le p lancherde la maifon de la V ie r ge
Marie. Je trouvay ce bois fi dur &: fi ferré
que j ’eus bien de la peine à en couper un petit
morceau.
L ’Eglife de S. Georges eft haute Ôt raifonna-
blement bien bâtie. Les Grecs fe vantent
qu’ ils y confervent encore un bras de ce Saint.
On y v o it un gros p ilie r , auquel eft attachée
une chaîne de fer, qu’ils difent avoir été celle
de S. Georges, & ils lui attribuent la vertu de
faire revenir en leur bon fens les perfonnes
qui ont perdu l ’efprit,pourvu feulement qu’on
les lie de cette chaîne.Cette Eglife appartient
à un C ouvent de Religieufes Grecques,qui eft
fort ancien & allez bien bâti ; il eft fort h aut,
& a au-defliis une platte>-forme d’où l ’on peut
découvrir allez loin.
J allajr
E N1 B ■„> aS V y t'0 $- <fo,j,
i j*àllaiy voir enfui teies Greriierado Jofeph y
que les A r abe s nomment il S cioni.L e s, h ab i ta n t's -
difent,, par tradition, quo Jofeph f^chlant que
Lafamine étoic pietted’ arriver* les htbâtir;yi^
q u a i ,y fit ambnér du.bled de - tous-les, cote^y
I ls fervent encore à prefent a garder le bled
jxourl en tre tien dfesiîqhdat? .pesgreniersdont
îb r t grands &c envi r o une z , dame mu r ai lie, a
l ’antique y i l y a dedans divers appartements,
jôc ils font ouverts par- deflus; * parce, qü’eq
JEgypte la pluye n.’eft pas a craindre. -,
On,voi t h ncoceiic y ipi u fi e urs .heaui ix e ilesi#
tan t de Temples que d’autres, be-aux; .bâtiments
y ôc en particulier les ruines d’un Palais
qu i alvolt 34 à c.e.qu’on ;p fe îe n d , trois cents
quatrerving t Chamb $És ,£dbn&P n .yjoit e n çor e
quelques.débris. . \ b .
Aux. euvirons,duvieux C a îre , près,du N i l ,
•îdly a un A que dub t au Qommen.c e m e nt duquel
o ri'a bâti une groCe;Tour % laqn^ fe jîl e/t attaché
, comme onde peut yoir içy ^Ce?t Aque-
iducfer t â: p or t e'til’ eau d’ans J e Çbâte au duC;ài-
ae;,rfur troiseents dipcdept Areadéjs^La Tour
e ft fortJiaute, .& a u.nefcalier de quarante deg
ré z , larges & commodes. Quandon eftmon-
ct é de flus ,0 nvp it pl u.fie n r s r ou ë sq u ed es hoe u fs
font tourner -, autour de ces roüës il y a„ vuje
corde â. laquelle font attachez p ;Iufij2urs,pots
de terre qui fervent àpuifer l’eau & qvli 1 a,yer-
Tm*. L G g g g fent
, Greniers
de Jofeph.
Bel A<jae-
duc.