44<É ' y O YUG'E AO L E v ANT, î|
tement de quelques particuliers, ou a la nia*
lignite des Juifs qui les pouffent fouyént a t
maltraiter les Chrétiens ? qu’à l^jir hjumeut
ptatupell^ |1$ foqt d?aüleurs/pieux , eliarita?,
p & pleins de zèle pour leur Religion., &
fi fidèles à leur Prince, pour le quel ilào|it unq
obéïdancevaveugle , qu’ils ne font point dîf|;
ficulrf de fè faire'mourirquaudif lp leurcom-
mande«. Ils ne font point querelleurs. : ils font
fobres au manger & au boire? &fc. Mais auffi
ils font orgueilleux , ôç ils- .méprifent ■ toute?'
les autres î^fations , particulierenrent celles
qui ne font pas dedeur jReiigion, comme des
Chrétiens & les Juifs, les premiers defquejs
ils appellent ordinairement par mépris Tupet^
& fouvver, ou Chiens, & Infidèles, Ils fecroyén|
auffi les plus vaillants de tous les hommes -,
qualité qui- leur pourrait être conteftée pat
bien du mondejfjg à moins qu’ ils ne yuë illent
faire paffer pour une vé ritab le y a leu r , cetté
brutale témérité ^ c em ^ fifp e u rd à jm b r t qui
leur eji affez ordinaire , pc qui n^- leur vien t
que d’un préjugé qu’ils ont au fujet de la Préf
fleftination, & qui fait qu’ils n f appréhendent
pasinêmp la Pefoe, (a) A quoy l’on peut jtfo ù eâ
(à) LesTurcs, dit M. Ri-
caut, croyent la Préderti-
natjdnfans aucune réferve
& de la maniéré la plus ab*
foluë. Ceuxqûi font parmi
eux un peu yerfez danspffî:
. È N E G Y P T M, S Y Jt I É , &C. 447
qu’ils x iqyeut, que s’ils meurent en combattant
contre les ennemis de leur Religion,, ils
fè matière, fe fervent pour
la prouver des partagés de
l ’Ancien Tertament.y «Tk »-
lecmur Jç Pharaon, &c.
il y en a^patmi eux quipo||f-;,
lent çëtte opinion, jufqu’a
dire qdeBieu efl aüteür du
mal, fans fe fervir d’aucu-
he - rertriétioh j femblables
en celaaüx Manichéens. Ils
ont encore ùrie autre opi-
hion, qbî ért générale parmi
euxxk’eft que Dieu eft-
Pauteur. de tout Ce qui arrive
i heureüfement. C’efl
pour cela qu’ils rie firent pas
mourir ïes enfants dé Bajàf-
qui étôient en leur
pouvoir, dans, le foins que
ce Prince faifoit la guerre
a Sélim fon frere , attérif
dants5à jflgéÇ'deia;juftice
des deux càûfes par l’événement
j forcé principe -, ils.
concluent de leurs grandes, 3
conquêtes , |5t dii progrès
qu’ils ont fait for les Chrétiens
iï que leur Religion eft
la meilleure 3 furquoy oh
peut les comparer aux anciens
Romains » qui regâf-
doient leur profpérité corn-
Vont.
fiie uri effet-de la prqteâiorî
de leurs Diéux. Pâruriedes
< fuites dé leur opinion fur là
Prédeftination, ils croyent
que la deftinée, de chaque
particulier eft écrite fur fon
front y & que pérfonne lié
peut l’éviter éâ&pàrifl pru|
dence ni par aucune pré-*
caution, Et voilà ce qui le?'
‘porte a sVxpofer, fans réferve',
' aux dangers dè la
-gUerte, de la perte i &ci
' Mahomet leur ayant com*
mandé, de rie point abandonner
leurs maifons dans
les tems de contagion, parce
qué leufs jours font
comptez 3 & quoy qu’ils
voyent que les Çhrétiens ,
qui s’éloignen t , évitent cê
fléau danèdè tèïris cpie leufs
Ville? en font dépeuplées’,1
ils ne Iajflèntpas Sy demeuA
rer « de vifiter les majadesa
& de fo revêtir aeleursha-
bits aprèsleur mort. L’Au^
teur, dont j’emprunte cette
remarque, avoue cependant
qu’il a vû bien* des Ma*
hometans, même -des gens
de Loy , qui ncfe fient pai