Z j C y O Y A G E A U L FIV -A-tf’T J:
gé à propos d’en traiter fort amplement,,~--8è:
nous en inférerons ici un extrait pour la fatis*-
fa&ion du Leétéur, qui fera fans doutebien-f
aife qu’on Luien fafle part.. !
De toutes les Nations du monde > d it - il, il
n’y en a point qui fe faffe une plus-grande afr
faire de la pureté , que la Màhometane , tant
parmi les Turcs que parmi les Perfans. Ces
peuples en font une Loy fondamentale, ou
pour mieux dire ^ toute f el&nce de leur Rer-,
lidion^ quitte confifte qu en cérémonies extérieures.
A cette oeeafion ils o n té te oblir*
gez de faire- bâtir quantité de lieux deftinez :
aux Bains , orù ils fe peuvent laver tout le
corps. On en aun_grandnombre dans-toutes
les prïhcipaFeS'Villeé de la Turquie y parmi
lefquels il y en a plusieurs q u i ne Le ce dent
point aux an c ien sThermes des Empereurs Roumains.
Témoins ceux de la v ille de Burfa , qui
font des Bains d’e au ’ck^ude qui tombe, dans
dé grands bafïins de marbre-', dont dontfaios
aufli lès bancs ou lièges qui font a 1 entour. En
couverture confifte en deux beaux Dômes qui
s’étendent fur deux grandes chambres, dont
L’ air de L’eaii-fiont d’ une chaletir différemment
temperée. A van t que d’y d’entrer , on.fe des-
• habille dans une'autre grande Salle qui eft
plus fra îch e , de for te que tous ces: batiments
ont neceffairement trois grandes Salles pour
le?
S E G Y V V E j i S Y R . J E fc
ié moins. La première eft d’un air fort tempérée/
mais plus, chau.dvppurtànt que celui
qu’on: fient dans La rue »da fecpqdê eft d’une
plus grande chaleur quai J a premiere: j de la.
xtoifiém ex fifi c h a u d e q u ’on.n’y fauroît être
un n om e n t. qu’ on ne, fuë.. -
L’entrée de ces Bains eft permife a toutes
fortes, de : perfonnes aux, Chrétiens ôeaux
Juifs-, aufli-bicn qu’aux Turcs , parce qu’ils
ont:été. bâtis pour.l’utiliçi|||blique 5, ç’eft-â-
dire.,.pour la propreté & pour la fan té de tout
Je monde*i je , c ray* aufii.quAP*eft â c e la qu’il
faut attribuer ce que.les Orientaux ne font
«pas fuje-ts à; tant de .maladies que nous > &
qu’ils le fe r o ie n t e neo r e b ien rno i 11s s’ils ne fe *
baignoient pas ft foulent*. Car il-eft deceLa*
^ comme,du v in , du tafiae,: des reipedes v .&ç. -
dont il ne. faut, ufer que pour la néceftitcy au-
trement.ils font plus de-tort» qu’ils n e xon tr i-
• bu ën t'à 1 a ia nt é , de-quoi-on pour roi t prod.ui-
- re une infinité d’exemples. Il en eft de même
■ aufti du Bain des Or ient aux.„il n’yr aur oit ri en
au monde de. meilleur fi, T o n n ’y alloit tout .auî
: plus ; qu’une fois -le mois : mais comme les -
Turcs y. vont, prefque tous les;jours /"Us, en »
contrarient une fi grande humidité,de cer-
: veau., qu’ils font prefque tous fujets à- une
vplïpbalmie cont i nuellequi les i u c o m m.o de b e au-
coup. Cependant, comme les Mahometans
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