0 4 - $ * V o y a g je - A u .. L e v a j j t , |
S’il en faut croire Pl|n^ ^ JJ y avoit un gr$nd
nombre 4 e ces Sphinx , & eri,tr’e.ux *il y en
avoir quelques-uns. qui étoient de fort grandes
Statues, placées dans fos endroits les plu|
remarquables d’E g y p te ', tout ‘dans les
lieux o à J e Jslil fe déborde , comme dans PJuf
V ille s fJTeliopolis 8g de Saisr 8c dans le Defert
de Memphisoudu^Caire, où eû celle dont rions
parlons, qui femble.avoir été lapins grande dp
tou te s , 8g qu’on Yôit eitcore aujourd’Jhuy ,|aii
moins la partie d’enhaut.
Il fembîe auffi que les S ph in xfervo ient pn
m l me-te ms à marquer les àccroiffement§ du
N i l , comme il p aroît p a r c es p ar o 1 es d’un ee.r?
rain Auteur Arabe irommc Afan&^hia0 ourp&
primer latéralité quele.Nil caujepar fies débordements\ ils
opt bâti cette grande Statué f l ar ou>fisus fa figure d'un Lion^
ils mefitrent l’accroifferpent du Nd. A câufo de,ce dé?
jbordement de l’eau que de s Eg y p t i f ns .r eç o i?
y en t tous les ans par le bénéfice de la conftçlla^-
tion du L ion,ils ont établi chez eux une co.ûtu?
n>e qui eft auffi: en ufage i c y , 8g parmi tous le§
peuples dé l’Europe, que les-tuyaux, les robfo
nets, & généralement tout ce qui fe ita u x je|s
d’eau font faits ordinairementen maniéré-de
têtes de Lions, ou qu’au mojnsellçs y fe ty fn ç
d’o nie ment. .1
Les Sphinx étoient auffi mis par les Anciens
a la Porte des Temples,par où ilsyouloien t fir
guider que lepr T h éo log ie étoit une feience
tonte
EN Ë d Y p f E 5 s Y RIÉj ^47
toute enveloppée d’énigmes 86 de fymbolës
myftérieux.
En effet,il fenible qu il foit plus raifonnâbiè
de croire que les Egyptiens , qui avoient accoutumé
de reprefente r, pat des emblèmes 8c
par dès figurés myff érieufos,toüté leur fçiericé
8g toute laeonnoiffance qu’ils avoient dés fé i
Crets de la naturëyont voulu par-cés Sphinx lignifier
quelque chofé dé férnb lab ié , que d ’ajouter
foy à ce.queles Auteurs des fables ont
imagine\k -deflüts. Ils ont dit y fé lo n ie témoin
gnage d’Hyginüs 8c des autres,que le Sphinx
étoi t un Monftré né de Typhon 8g d’Ec&idmuqu’il
àvoit la tête 8c le y ifag e d’une fille j les ailes
d’iin o ilèau , Sc le corps d’uhchien. O u , canP
me lé dit Cl e aï que , 1a te té 8t les mains d’une
Fille* * le corps d’uri Ghien, la queue d ’un E)ra-
gonydësgriffesd’iinLion & les ailesA-une A igle^
Il fe tenoit y diférit-ïls , dans la'Boeotie
fur là mont agne Splnnciusy>oes($Q T h èb e s | d’ôè
il avoit accoutumé de fe jetter furléspaflants*
Sg dëleur propofer une énigme dont il fallait
qu’ils donna (font la folution; Sut qüoy les
Thébains étants-allez cOnfiilter l ’Oracle d’ A pollon
| il leur répondit que ce niai rie ceffe-
roit point devant que quelqu’un eut doriné la
folution de la difficulté que ce monftre avoit
accoutumé de propofer. C ’étoit icy l’énigme.;
Quel èjt l’Animal, qui le matin marche a quatre pieds#
a midy à deux, (gjfr le fioirù trois.