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c r i t , ou parce qu’ils font malades., ou pour
quelque autre raifon que ce fa it, font o b lig e z ,
fi-tôt que le ur-fant é o u l ’éta t d e l e ur saffa i r es
le leur permet, de fe conformer au réglement
général ôc d’obïerver trente jours de jeûne>
ce qui leur eft imputé comme s’ils avoient.
jeûné dans le téms ordonné par la Loy. Au
relie , ce jeûne eft quelquefois fort incommo-:
d e p r in c ip a lem e n t quand il vient en été-
Car comme leurs annéeà font de douze mois
ou Lunés > dont il y en afîxde trente jours &:
lîx de v in g t-n eu f j ôc. qu’à caule de cela. elles
ne font point accommodées au cours du Sole
il g elles font plus courtes que- lesi nôtres
d’onze jours , ôc arnfi le Ramadan avance tous
les ans d’autant de jou r s , deforte qu’il n’arrive
pas toujours en meme : failon, Quand
donc il a rrive en été', ils font fort tourmentez
de la fo ifj principalement dans les pais
chauds. Car il ne leur eft pas permis de le rafraîchir
les lèvres d u n e feu le gcfute d’eaup ce
qui fait qu’ ils tâchent de p affer tout le jou râ
dormir. Cepen dant ris ne lai Ce n t p as d’ob fer-
ver* le J Ramadan foît qu’ils vo y agen t , pu
qu’ils foient même à la guerre, ôc expofez aux
plus tudés fatigues. Maïs il s’en trouve: aulïi
parmi eux, comme i l y à par tout dès ge n s qui
n’ont pas la même pieté qjue les, autres }l qui
ne s’en font pas une affaire,, ôc qui mangent
£ N ,E G Y p T i., ;iS y r r E ,7 & t '. 3;5 7
&c boivent en ce tems-là comme;aupar a v an t ,
ils le f o n t pour tant. en; cachetter, de peur dea
coups* deibâtpnijfNp > $
Notes- ne dironsrpen d^xtmfièineCommiuide^
m en t, parce que nous1 en avons déjfaL amples
ment parlé. Et pour ce qui regarde le quatrième
y quoique les Tur'Cs.fé ma n r r e n t.p re îqu ’e n
toutes chofes For t fcrupu 1 euxobfervateur;s de
leur L o y , il arrive par un effet de la con vo i-
tife ôc par-la peine qu’ont tous les hommes à
fe défaire de ceiqu poffede nti, que eeiQom'-
mandement n’eff pas fi bien oblervé que des
autres. On ne :fçauroit .nier pourtant, qu’il
ne fe trouve beaucoup de charité''parmi les
Tures., ôc mcm«?beaucoup: plus qu i 1 n’y en a
parmi les Chrétiens, ce qui e ff une des principales
caufes de ce.qu’on v o itff peude Mendiants
en Turquie. Une' grandeipartie des
Hôpitaux^ des Ponts , &QS':Qara\> an ferais | des
Aqueducs fur les. grands c.heminsjj des Fontaines
, ôc d’autres; femhlables commoditez,
ne doit fon établiffement qu’à .la charité de
-quelques'Turcs pieux, qui les o n t fait faire
pendantdeur vie y ou qui ont légué avant leur
mort
• (a ) Si au lieu d’eau- ils I le Ramadan de 1714. on.
fbûvoient âlo rsd u vin, -, le j f fu u v ^ d ^ sMsaf|iU ûorii-
- châtiment iroit au-delà dps l me yvre, à qui on fit avaler
coups de Bâton, Ôc un Voya-1 du plomb fondu f dont il
geur raconte que pendant | mourut fur lé champ.
Prier e , 8c
aumône
III. & IV.
Charité des
Turcs, qui'
s'étend ju f-
qu^aux bête
s .