Supplices à
.mort.
Su pplice
âes JanilTai-
r es.
t444 . V o y a g e au L e v a n t i
ra r e , 6c je n’en fça y que ce que l’on m’en t
dit. . • ' . | ;
Les Tu rcs puriififent auffi de mort les-gran-
des fautes, & ils font p endre, étrangler ^couper
la te te &c empaler les criminels v mais ce
dernier fuppfïce n’eft guéresen ufage qu’àRegard
des voleurs de grand chemin , ôt des
meurtriers ôc alfafïins^
Les Janilfa-ires font exempts de ces fortes;
de fupplices v ôc même ils ne font jamaisexe"
cutez p u b liq u em en tq u e lq u e s crimes qu’il*
ày.ent commis V on fe contente de les mettre
dans un fae & de lés j.etter dans la mer par une
des fenêtres du Serrai!, tirant en meme-tems
un coup de can o n , pour marquer l'execution
de la fentence. Et même le Grand V iz ir n’ a
pas le pouvoir de punir un Janilfaire,. il n’y a
que leur G énérai, le Janiffaire lAga y i qui ce^
la foit permis, i l y a aulfi parmi ceux de ee-t
Ordre une punition infamante-, e’eft* de leur
couper un certain colier qu’ils portent au haut
de leur Juft-au-corps pour marque qu’ils font
Janiifaires i ceux que l’on punit de là forte
font déclarez par-là indignes de cette Ch a rg e
honorable , chalfez honteufement.
C h a *
t N i f G Y Mf- Ej| S Y R IÆ :ÿ 445
| Ç H’A î i -.t r e ■ I X X IV/-
Pfertus (djr fuites- des Turcs. Méprije de quelques <-uoya*
geursfur les couleurs qü'il rièji pas permis aux Cbré-‘H
; .tiens de porter. Defauts & beauté des Femmes de
Turquie. Mépris (§f jaloufie des Turcs a l’égard de
. leurs femmes ,
ƒ% P:re*s avoir ràppôrté les principales par-»
# y ticularitez dès moeurs ic dès coutumes
d e s.Turcs3 je vais, réduire en abrégé ce qui
peut.relier de cette matière, àquoy j ’ajourer,
ray quelques autres ehofes qui pourront ne
pas déplaire à ceux qui les lirônt.
Les Ture& ji généralement p a r la n t ,: font Natüfelde
fort honnêtes gens | | | j ’entends ceux qui font Turcs<
Turcs originaires * car pour les autres, qui ne
le font devenus qu’en abjurant leu rR e lig ion
pour embrafrer le Mahometifme, ce fon t ordinairement
des feelerats, qui ne fo n t pas plus
fidèles aux hommes , quiils Vont été à Dieu. )
Us.ne font point trompeurs ,< même à l’égard
des Chrétiens jcar ils ne croyent pas.qii’il foit
plus permis de tromp»er ceux-cy que leurs pro-
près freres. A in li, s’il arrive quelquefois que
les Chrétiens foiefit p illez & rançonner par
les T urcs, il faut p lutôt l ’attribuer à l ’emportement