Ch âteaux
.pour ia fa-
sreté, ^
'Aqueducs
lors de ^
Çon-ftan-ti-
pople.
Colom-aé
de Pompée.
rn j6 - y O y A GE A ü L EVAN f g
qui eft caufe que de loin l’Europe 8c l ’Afies
Semblent fe toucher en divers endroits* .
A de z proche de la Mer Noire on voir deux
C h âte aux, l’un en Europe 8t l’autre en Afie,
qu’on dit' avoir été bâtis pour arrêter les courtes
8t les brigandages des Cofaques. Ils\fervent
aulïi de prifon pour les perfonnes diftin-
guées,. Autrefois on te.nd.oit une chaîne entre
ces deux Châteaux, pour empêcher le paf-
Cage dans lçs tems de troubles..
Quand on defcend â terre e,n ce.t endroit
15c qu’o n jf éloigne du Canal, pu trouve un peu
avant dans les terres, du côté d’Europe , deux
beaux Aqueducs qui font reprefentez ic i, Ils
fervoient à conduire l’eau jufques dans Con-
fbantinople , le principal a bien deux milles
d’Italie d’étendue,
Enyiron â l’embouchure d u P o n tE u x in , là
où le paflage eft le plus é tro it, on rencontre
une Ilo.cheeu façon d’Ifle, éloignée d’environ
cinquante pu fpixante pas des deux cotez de
la Terre-ferme f on y peut monter jufqu’au
h au t, mais non fans grand danger , 8c l ’on a
encore plus dp peine ,à en descendre. Il y
avoit autrefois là une Çolomne de marbre
b la n c , qu’on appelloit la Çolomne de Pompée, 8c
que ce .Général Romain fit ériger en ce lieu
pour Monument éternel de la vi&oirp qu’il
a yo it remportée fur Mithridate,EUe n’.aypi.t,
félon
i n E g ÿ t t e ; $ v r i g 7 %Pc. r 7 7
le îo n le témoignage de M. Spon, guéres que
la hauteur de douze pieds. Son chapiteau eft
«d’ordre Co rin th ien, 8c i l ne femble pas avoir
é té fait pour cet u fa g e , mais plutôt pour fer-
y î r d’Âutella offrir des Sacrifices. L ’Infcrip-
t io n , qui eft au p ie d , étoit à i ’honneur d’Au-
gufte. L ’an i^8o. vers le mois d’A v r i l , c e tte
Çolomne fut renverfée dans la Mer par un.
^râge extraordinaire.
M. Wâftiou,qui avo irvû 8c deflSné cette Co»
îom n e , en aaufti copié l’Infcription qui étoit
iù r le pié-d’e fta l, telle que je la donne ic i,
P I V O . C æ f t r . A u G u f t o ,
L . C L a n n i d i u s
L . F . C L a : p o n t o .
; $ans qu’on puilfe s’éloigner de fa manier^
Üe l i r e , nonobftant que M, Spon ait lu :
C Æ S A R I A U G U S T O
E . C L . A N N I D I U S
L . F . C L A F R O N T O .
M. Spon, qui étoit fort exercé encès forces
de chofes^remarque que.les lettres étoient
Tjorn. A I. Z 2 fo rt