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auroitpu fort aifément aller dans la v ille en
Ba^âü7 fîiï-tm îT d â îîrh rn i‘5 ' ffësTf ants^ôû il
y en avoit q u moins, quatre pieds: de haut, ce
qui n’étoit p ointarrivé de mémoire d’homme,
i ’onziéine au matin il fit Beau teimu ce: qui
nous obligea de partir fi promptement, que
nous n’eûmes pas k feras de prendre .congé,de
personne que de ceux de la maifon > par ce que
le vaiffeau.fur lequel nous devions. nous embarquer
étoit tout prêt de mettre à la vo ile .
,En effe t, 4è5:que>nous%y-.entne^y-f tous
Départ de fortîmes du Port. Nôtre vaiffeau étoit un£o»-
Smytne. qUj e ft unç efpece de N a vire de T u rq u ie ,
monté de deux pieces de Canon St de quatorze
Bar ce s . ou petites piece« > il é to it fourni, de
quarante rames, deforte qu’il égaioit à peu
prés Téquippage .ordinaire des Oaler.es ,, q.ui
en ont rarement plus de foixante, St il y aMoir
en tout foixante-dixhommes,l.apiûpart Grecs*
St le reile Turcs. Nous a v iom d’abord lov e*«
Sud-Eit, mais:il tourna b iemtôt au/Nordi ^
enfuite au Nord-Oueft , ce qui nous oblàgeir
de louvoyer kmg-temis a u p r è à d e k v it le .’Teù
de terns après-midy ndus jettames kancre au*
deffous du Fort derSmyrue , ou le Capitaine
Grafilie étoit arrivé y i l venoit de MarfeiUer
iôt il y avoir long-tems qu’on Tattendoit , Sf
même la N ation Françoife le croyo it perdu ,
paree que le bruit avoir couru que Ton vâiié
1 N E G Y P T E , S YR I É , &C. 52.7
le au avoit été pris par les Gorfaires de T r ip o li
St mené à Rhodes . Nous chargeâmes quels
que s barques de leff , St le matin nôus nous
remîmes à la vo ile comme la Lune £e le vo it.
Le- vent étoit alors prefque Nord n’étoit
pas trop Terme j mais quand nous fûmes venus
environ le Coin des chevaux, o u Imljles jdngloijèsy
nous eûmes'in venttfi-impétueux qtTil falloir
que nous euffions toujours la corde de la voile à
la main. Cet orage fut fui v i d’une aime fi fubit.
St fi g rand , que nous allâmes tantôt de ç à y
tan tô t de l à , St que nous ne fîmes que tourner
fans avancer., de for te: que nous-ne pûmes doubler
le Cap de Calbernoavant la nu i t p a r c e
que le vent yenoit du Sud. Ainfi nous réfolû--
mes d’entrer à. Fotia ou Foya Nova par le pende
vent qu’i l faifdit:, nous y fettâmes l ’ancre
à quatre h e ures apr ès-midy -, à fep t hr affes; St
demie d’eau. Le 13 .quelques-uns de nos Matelots^
qui é toi ont a lle z à teire , rrevinren t &
bord , St ils nous rapportèrent que les habT
tant s avoient vû de deffus la montagne fix
Vaille aux au-deffus de la pointe Septentrionale
de i’Ifle de Chio, St que ce pouvait bienétre
des Corfaites' T u r c s .-C ep en d a n tcom m e le
v en t étoit co n tra iren o u s demeurâmes en cet
endroit, cet qui me donna.occâfiôn d’aller voir
la villei» -
: Elle etl fitûéè dans l ’Æolie prés des frontie