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rcté au %j. F év r ie r '^\6c ainfi j ’employay une
partie ^e-ltemsi qui-me refloit eneorerà prenfe
dre le deffein de la V i l le , 6c je me plaça y pour
cet effet du côté de la terre fur une Montag
n e , d’o ù ellepâroît la plusagréabde,.
4 J’ aurdis bien foukaité de palier éneoted'à
quelques jours /-afin de me retrouver dans
la»compagnie de mes belles g re cq u e s ; mais
Comme l ’état de ^nos ^fïdiresp ne-dé petïnet**.
to it pasj nous nous embarquâmesj comme j ’ ay
d i t , le z-ji 6c nous le v âm e x l’anore environ
lïiid y par -un vent de Nord , '^avee les deux
||taide aux que nous venon s de dire i|u iéÊoie nk
dèftinez pour Alexandrie. Nôtre Vaiffeaii
é to itu n e S aï que, don t ottdefieît beaucoup en
c e pais ey^ Nous eûmes le vent fifd vb réb ie ;
que le lendemain à -huit heures du matin ,
après avoir pake plufieursdfles, noué allâmes
mouiller à cinq-br ailes d ’eàu de van t la v il 1 e dp
Stanchio ou IfoU longa.'
La V ille e fl: fort a g r-é ab le m e rit fit u é e , -6c efl
entourée par tout d’Qrangers> &c de Citron*
niers -, il y a>aufli beaucoup de v ignesqui pro*-
duifent de fièns vins ^Mufeats ^ quantité de
raifins. Elle a un grand Châteadfür iebordde
i a M e r , mais qui n’eflpas fo r t, B&; o ù le s ’Eurc^
'tiennent une garnifon. O n l ’app è 11 oi t ancien-
nement CW, 6c c ’eft à e lle qu’ont été redeva*-
blés de leur naiffanpe le célébré Hyppocrate-»
t N ’•Evg'-Y RT‘ E;, h S Y R I B , & c : 5 4 3
favànt dans la Médecine; &de fameux Àpet*
lès qui tien t le premier rang parmi le sd e in i
$res>.3 1 ‘d»
\ Un Temple d’Efculape ,. qui étoic autrefois
dans cette V i l le , ne contribua pas peu a lu i
donner du luftre.-« Les habitants montrent encore
une.Place, où iis prétendent qu’Hercu-»
les a demeuré vpeut - être1 eft- ée le Temple
dont nous venons de parler^ Elle a été long-
tems fous l a domination des Génois-, 6c les-
Chevaliers de S. Jean dé Jerufalem l’ont pof-
fedée pendant qu’ils ont été les Maures de*
Rhodes. Aujourd’huy qu’elle appartient au-
Cran d S e i gn eut*e 1 le n ’ è fl p t e fque p e up lée que
de .Grecs, gen s for ce u r i e ux, & fur- tout les femmes
qui s’affemjblent en- foule pour examiner
les Etrangers^VElIes nous demandèrent, aveç
une curiofité toute particulière ,,fi nous étions
Chrétiens, &; fur ce que nous leur répondîmes
qu’oüy , elles en témoignèrent une joÿ e in croyable.
Elles7,s’énquércnt ordinairement'
de quel endroit du monde on v ie n t , 6c où l’on-
v a , comme fi elles en avoient affaire^ On me
fit àuflt cette demande y & comme j e répondis
que j ’allois à Jerufalem, elles’me fouhaitté-
rent en pleine rue un heure ux voy agé , avee
des démonftràtions
ch à r i t é G hr é t i en n e j &) fe mi r en t a ç ri é r d’u né
voix forte 6c c la ire , lie, lie, lie, 6c même une
maifon