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grandes :raifons pour les y porter : au lîcjf
qu’on voit fouyent , dansce païs-iéydes Chré^
tiens embrafTer le Mahometifme, s’ils en e s pèrent
quelque avantage} mais ils.font punis
;4 ès ce monde de leur apoftafie , puifque les
fTures eux - memes les eftiment ; beaucoup
m o in s, après ç.e chan g em en t, que lors qu’ils
demeurent fermes dans leur Religion,, L exK
pérîenc.e leur .ayant apris qu’il ne: :f|ut .rien
attendre de bon d une perfonne qui n eft pas
fd e le à fon Dieu. J ’en ay vu plus d ’unexemr
ple;à GqnllantinQple & ailleurs dans 1 Empir
vre Ottoman .ceux qui en parlent d’une autre
maniéré n’en font pas bi,en informez.
fi rarement qu’ils changent J .eonfifte à mortifier ces me?
fié ReMgion pour embraffer j mes pallions &■ a aneanti|r
celle des Chrétiens ,.fiont t entièrement le régné fie?
la morale fondamentale | fens.
^articulante^ touchant les forces du Grand, Seigneur.
- &wd<iues autres chofes qui appartiennent d eette matière.
M* ^ O m u e’ un Empire d’aulïi grande éten-
V j duë qu’efi celuy 4 es Turcs a ne fçau-
r-oit fubfîfter fans un nombre confidérable
de bonnes Troupes <, le Grand Seigneur, entretient
toujours, fo it en tems de paix ou en
tems de guerre » quantité de foldats , tant
d Infanterie que de C a v a le r ie , qui reçoivent
leur paye tous les.deux.mois. L ’Infanterie elt
d iv iïé c en plusieurs Corps ^ tels que font les
Gapidgis, les Solaquess \e$ faniflaires , & c .
Les Capidgis, qui font le? Gfrdes de la Porte
j font au nombre de plus de trois mille /
lous un General qui porte le nom dé Capidgi-
Bacbi. {a) Çeux-cy,en diverfes occafions|co|n-,
me dans les Audiences des Ambalfadeurs j fe
tiennent autour de la perfonne du Grand Seigneur
3 & hors de Çonflantinople ils font auflî
les
* • (æ) Comme Capi ,dans la I font établis pour être les
Langue des Turcs 3 veutdi- Gardes du Prince 8c de fon
re Porte,on afionné le nom Serrail.
fie Capidgf-Bachi à ceux qui [
Tm. 7. O o o -
• Forces du
Grand Seigneur.
Capidgis,