Manière de
s’habiller
des Turcs 3
t a n t .des
hommes
d u ç d e s
femmes..
CHAP I TRE ,XX,.
Habillements des Turcs, tant des Hommes que des
Femmes , comme aufji des juifs. 'Ton Jure des cheveujç,
gp de la barbe. Maniéré .de Jkluè'r. Coté honorable?
Belle taille des Turcs, 0rc. .
/% U t A n t que la plupart des Peuples de
J \ l ’Europe fontineonftants dans leur mat*
niere tde s’habiller * aiitant les Turcs y font
confiants. L'on ne fçait ce que c ’e ftch e z eu x s
que de changer de anode,. Ce qui y a etc en
ufage de s les teins les plus é lo ign e z s’y pratiy
que encore aujourd’h u i ( a ) A.uili leur ma-
niere de s’habiller eft fort grave | male , &c
agréable a. la p u é , à quoy ne .contribue pas
peu leur belle taille ôc leur bon air. Car on
ne vo it prefque point chez eux de b'olfus , d e
manchots, d’ eftropie^, ni dei gens qui ayent
de tels autres défauts. Ils mettent d’abord un
iCaJfçorA
ta) Cela fe doit entendre I
généralement de tçus lps |
Orientaux , mais la choie I
n’eft pas absolument yraye
des Turcs j car, .fi nous en
croyons leurs Auteurs mêmes
, anciennement ils ëtpient
yétus Simplement
de groffe bure doublée de
peaux de mouton » & la plupart
.même ne porto.ient
que de Simples peaux
aucune étofe>
e n E g y p t e ; S y r i e ; &*c. 41 f
iCâleçon fur four corps 'nud, tant les hommes
que les femmes,» car la maniéré de s’habiller
des deux fexes e ft à peu près la même. Ce caleçon
n ’a d’ouverture ni par- devant ni par der-
' ïiere» Par-delFus lè^cafoçon ils v ê ten tla che-
mife , Sc fur la chemife le Doliman, qui eft une
efpece de longue foutane qui leur vaju-fqu’aux
pieds , &; qui a des manches * étroites qui fe
boutonnent auprès de la main j~en été-elleeft
! de- toile ou de mouffe lin e ray é e , ôc en h y v e r
elle eft de fâtin-ou de quelque au tie é to ffe ,.de
ordinairement doublée de -cocon. Ils dont
•ceints au-deifus- des reins- d’une écharpe de
-fôye, &: quelquefois; d’une courroye de cuir
larg e de deux nu-trois d o ig ts , garnie d’une
boucle -d’or ou d’argent-, >05 qui ferme tous
leurs habits. Les femmes de q u a lité , &; celles
dont les marislbnt r ich e s , mettent des pierreries
-fur cette>ceinture, maisleshommes ne
les portent ordinairement que d e foye toute
iirnple ceux qui fo. veulent d iftinguer les
portent brochées d’or &: d-argent. U+nFeredge?
q u i eft un vêtement qubne reflemblç pas mal
à nos Juft ~aur corps , excepté qu’il eft plus
lo n g ,- qu’il va jufqu-âux pieds,i^c qu’iLa les
manche? fort larges &ciorcdongues, eft étenr
du négligemment dur de Doliman, &;leur fert
de manteau. Pour- ce qui regarde la: partie
bafte du corps, cèilç-n’.eft pas. feulement coa--
\ - Tom. I, £ * ê ë ' ‘ jjPH k