4&0 V o y ,a g E' ; L e v a -n r*> ,
tien de ces C h a rg e s , i l n’y perd pourtant p'ts
toujours , car c ’eft lui qui hérite dé tous'les
noit ni Gentilshommes, ni
Duos, ni Faits, ni Comtes,
.&C. On enleve tous les ans,
dans lés T erres dé fa domination
, un grand nombre
de jeunes- gens , Tfur-tout
parmi-. Tes Chrétiens; on
choiftt les mieux faits , &
ceux ; dont, la .phifipnomie
annonce leurs bonnesqua-
litez & on les, envoyé au
Serrai!; ■ Çteft-là qu’on'les
éleve. avec beaucoup, de
foin i ondes fait paffer-par
quatre oda y c'e& comme
qui diroitpar quatreGlaffeSi
dans lefquelles ils apprennent
tous leurs exercices, 3
& où ils font traitez avec la
demiere rigueur par ceux
qui font ;prépofez à leur c-
duçation. Pendant ce tems-
là ils fervent iïlcoglans ,
©u-de Pages au Grand Seigneur'
> , & dans, la fuite
ils parviennent aux premie-
res Dignitezi .de l ’Empire ,
quand ils en font trouvez
dignes- -Qüoy qu’il foit ordonné
par les Loix de ne
prendre que des enfantsdes
Chrétiens y le Capy^éga *ou
le Grand Maître,du Serrai!,
Officiers ,
y fait quelquefois entrer
quelques Turcs naturels,
lorfqu’il leur reconnok
quelques bonnes qualitez »
mais il ne peut le faire qu’avec
la permiffion de SaHau-
teflè.
Va0.- Les Bachas font pris
parmi les ïcoglans > & ce
nom de Bacha n’efi qu’un,
titre d’honneur de dignité
-commun à -tous les
Grands de la Porte, qui le
diftinguent parla différence
de leurs Charges ; .les
quatre prhîcipàux.font.; Le
Vi^ir .4^em ou Grand VT
zir , 1e Caimacan ou le Gouverneur
deConftantinople,
le Bacha de 1 a M 0 r P1? Çapi -
tan-Bacha j dont ia. Charge
répond à celle d’Amiral, &;
y*Aga des Janilpiires. Quelques
belles que foient tes
quatre Charges, ceux qui
les poffedent ne font pas
moinslesElclaves du Grand
Seigneur, qui fou vent fur
un iimple foupçon leur fait
couper la tête, les-dépoüil-
le de tous leurs biens , &
fait enfermer leurs enfants
dans le Serrail. Ainfi leur
fortune
É N -E G Y T T ' ï m $ Y E l E J ë p é r 4 ? I
Officiers , i qum ?ayant reçu leur paye de lui
pendant leur v ie y ienneat à mourir Caixs en-
^fortune eft îQÛjoütsii.çhah7
celante , que quelque crédit
qu’ils ayent, ils ne peuvent
pas compter fur.la durée
de leur faveur. ^
3®. Les Bachas, qui ont la
qualité de Vizirs, portent
trois Etendarts ,-à chacun
defquels il y a une queue de
Cheval , fit on les appelle
îfiiçirs& trois qUeuçsiceux des
Bachas , qui ne font pas
iVizirsrnén peuvent porter
que deux , comme les
Æeys..s & ceux qui font Gouverneurs
des moindres Provinces
nén portent qu’une.
49. Le Grand Vizir eft
le Lieutenant Général de
l ’Empire & des Armées,
Chef du Confeil, il dif-
pofe 'abfolument, fous les
.■ Ordres du Grand Seigneur ,
,de toutes les affaires de l ’Etat
& de là Guerre j ayant1
-entre les màins;le Sceau-de !
T’Empire. Il a pour Affef- ‘
:feurs au Dhan, ou Confeil, '
dix autres Vizirs qu’on appelle
Vizirs du BanC’,/ce(ont i
«comme no^Confeillers d’Ë-
tat , mais qui n’ont point
voix déliberatiye , n’étant !
. JTotn. I.
raats ÿ
admis au Confeil que pour
dire leur avis ,fur quelque
point de la Loy, fans qu’ils;
le mêlent en aucune maniéré
des ^affaires de l’Etat,
que le Grand Seigneur régie
feul avec le premier Vizir.
L’authorité dece Mini-
ftre eft fi grande , qu’il ne
s’en trouve point qui l ’égale
dans aucune autre Cour
de l’Europe.
y0. Les Beglerbeys , qui
viennent après les quatre
premiers Bachas 3 font comme
de petits Souverains
dans leurs Gouvernements»
Il feroit impoffible de parler
iey de tous, je nom-
meray feulement lés cinq
principaux } celuy. d’Egypte
, celuy de Babylbrie,
celuy de Bude, celuy de Nà-
tojie ,& celuy *de Romanie,
Ce? cinq grands Bachas op..t
fous eux: des Sangiàcs-Beÿs,
qui font des Gouverneurs
des petites Provinces qui
relevent de celles que je
vièns dé nommer ^ tels que
font entr’autres IçSangiac-
Bey de Saloniqûe , de Ta
Morée, &c.
p PP