VfcSS V OY A G E À U L E V A N T ;
-qui t ter par to u t , 8t même lof s qu’on, eft que|w
que part où il n y a point d’eau ; car on fè peut
fe ty if dJliërbéS'3 de pierres,, ou de terre, ils fe
ifont imaginez que Dieu ne voudroit pas exau-;
ce r leurs P rie res s’ils n ’ avoien t aup ar av an t far;
tisfait,du moins autant que cela dépend d'eux,
Û cette âblntiom-G’eft pourquoi ilsme bâtifleiK
jamais de Mofquée , fans l ’orner de quelque
Pon t aine , St quand le lte-iufy eft pas propre.,
ils ont un homme à gag^:, qui eft obligé de tei-
nir toujours quelques cuves pleines d’eau,
dont chacun en tire autant qu’il en a béfoi.n
pour nette ceremonie.
Il fautaufli que je dife îc i de quelle manière
les Turcs s’acquittent de f Ahdejl. Ils fe tour»
nent premièrement le y ifa g e du côté de la
M e cq u e , St lavent trois fois leurs mains depuis
le bout des doigts j ufqu1’ au poig n e t. En*
fuite ils fe la v en t la bouche autant de, fois 3 St
fe frotteht les délits avec une p etite broffe. Ils
fe lavent aùffi trois fois le nez, St attirent l’eau
dans leurs narines. Ils fe jettent a v e c les deux-
mains par trois fois de l ’eau au yifage ^ fe, laW
v en t trois fois les bras depuis lé poignet juf*
qu au cou de ,. commentant par le bras droit
St achevant par lp gauche.* fe frottent la te ce
avec le pouce St le premier doigt de la main
droite,depuis le front jü fq if au fommet>{e là-
Vént des mêmes doigts lés oreilles,par-dedans
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% N E G m P TE y S YÆt I E £
& par-dehors -, St ils terminent cette bizarre
ceremonie en fe lavant trois fois les pieds., 8c
cela depuis les orteils j ufqu’ aux ch e v ille s , St
pas plus h a u t , obferyant encore .que le pied
droit*®* lavé lé premiet-.' Mais fi Jp matin,
avapt que d’avoir mis leurs bas,ils avoient lar
v é leurs p ie d s , ils n’ont que faire de fe dé-
chauifer j St ils nelaiflent pas de faire l’Ahdefi^
en palfant les deux doigts que nous avons dit
i e long de leurs Papouches,...
Dieu, difent-ils, ne leur a commandé délav
e r qu’une fois toutes les partiesdu corps que
nous venpiis-de dire,parce qu’il ne vouloir pas
tropicharger l’homme^Mais Mahomet plus r igide
Legiflateuren cela que Dieu, y en a ajout
é deux autres ^ afin qu’on ne.*,s’y relâchât
p o in t.L’Ahdefijqui eft de l ’infiitutionde Dieu,
s’appelle Fars > St celle du Prophète eft nom-»
mée Sunnet,.
;Il y a aufujpt deÆPsablutiôns;quelqueA choses
illic ite s , qu’ils appellent Mefckresi comme
dé fe moucher de la main droite^ de laver plus
de trois fois quelque p a r tie , de Je lav er d’ean
■ qui ayiroit étéchauffée au Soleil, St de fe jetter
.trop fo r td e l’eau au -vifage.. Pliifîeurs autres
P ir conftan ce s • fo nt perdre le.frui t de l’J bdefir8£
o bligent à le recommencer^, St lors même
q u ’ils ne font pas obligez de le fa ire , par rapport
à la Priere;, ils doivent i ’emplqyer pour
‘Tor». L O o toute