^3 4 V oy A gé a u L e v a n t ;
• Mais quand ils commencent à s ennuyer de
cette oifiveté , ôc qu ils veulent prendre quel?*
que pafle- te ms > il§ fe ;£anx apporter, un 4etL
d’Echecs* i^uë-y ils font fo r t habiles* oubden
lin P âfriiér 3 ou un jeu de'Marelle \ mais ils ne
j olient j amais poûr de i’argent, car ils croyent
quecèil: un péché. Etquoy qu’ils joiient d’un
E g ran d fan g fro id s &-qu-ils nefiaflent jamais
paroître de joy é ni de tïiftefle , foit qu’ils perdent
ou qu’l i t g a gn an t,dis ne Iaiifent pas d y
pftndfë^^fa?nd piàifit^y jufqU a y ipafleï des
jours entiers1. • - \ ®r. ~ jj ' P R ' 1 _.
Le Addnkttld > ou jeu des Co qu ille s , elf aufïi
fort commun chez eu x , & tant les riches que
îès pauvres y joüerit , dé for te qu i l n y en U
point qui foit plus en vogue, i l y a quelques
• voyageurs q u id iien t que les Turcs ne jou en t
j amais aux D é z , ni à quelque autre jeu de bazar
d que ce foit > mais j ’ ay v u . plufieurs fo is fo
contraire , & le jeu du K o ^ r e ft en üfage chez,
eux j quoy qu’on n’y joue pas fi fouvent : Iis
le jouent de la même façon que-nous * mais
avec cette différence qu on ne releve pas toutes
Sofa, & les draps font confus,
l’un au mateiats, l’autre
à la couverture ,qui eft ou
de toille peinte, ou d’étoffe
de foye,ou de brocard, avèc\
plufieurs petits oreillextsd
On met fur la tête un petit
Turban aü lieu de bonnet
de nuit , St L’on dort avec
une camifole St un caleçon
de toile.,
E N E G Y P T E i S y RI E 3 g r ô f f â 4 3 $
tes les Dames., ôc qu’ il faut toujours qu’il en
r^fie pour pouvoir recommencer. Le P#ifjier
n’en eft aulfique d’une couleur..
Les divertiflements d ee eu xqu ifu iv çnt les
armés dpnt d’une route a u t r e G e l u y
de: tirer de l’ ar c. Si de là flèche eft uîndes plus
ordinaires,: & . ils y font fort adroits. Il,y a
plufieurs maifons à iConftantinople oÀ l ’on
peut prendre ce divertiflemept pour un prix
très-médioore., & cependant çela.les fait afo
fez bien fubfifter. Ils tirent aufli fort bien au
blanc avec le fu fil, & j ’en ay vu même qui le
fâifoienten courant a chevai. Mais ce en quoi
ils font principalement paroît-re leur adrefle,
c ’eft à manier la %agÂie. C ’eft un bâton d’environ
quatre pieds de long > de la grç>fleur
d ’un bon p o u c e , rond par lehout de devant Sc
plat pat celuy de derrière, & ordinairement
de bouisi v o ic y comme on y jouë. On s aflem-
hle plufieurs dans quelque P1 aine ou ^anf
quelque autre lieu ip aeieux, 8c un de la troupe
•Pourt devan t ^ un aun e J il là m il# >
lë- fo k d dw u fo fo fo r c e . C e lu y qui va devant*
à mefutequ’il court y regarde tou j ours autour
de fo y , tant afin d'éviter le coup, que pour
tâcher d’atraper la Zdgaïe , &c lors qu’il la
peut a v ë ir , comme il arrive allez fou ven t, le
jeu change , & celuy qui auparavant fuyoit fo
met à la place de celuy qui pourfoit. Ce.t.'exér-
I i i ij cice
Divertiflfc*
ments des
g ens de
guerre.