3 Si V o y a g e a u L e v an t ,
fortir de lâ. boutique!, il la révéhd'au IVfâl?-
éhand mêmé’àbieii meilleur marché qu’il rîe
l’a achetée a ^pourvu qu’il' lui ddiïhè de r l r -
gent
condé fe : nomme Sçaffie,
dont les Arabes font prô-
fémon -y la troifiéme ëfl celle
qü’ori nomme Malechie ,* ,
c ’èft celle que füîvent ceux.
' de Tripoli, de Tunis, d’Alger
5c quelques autres j
peuples d’Afrique’. Ces Se-
âés rie different que pat •
quelques cérémonies léga- ;
les > ôc par quelques fenti- ’
ments particuliers des Do-
£leurs Mahometans. Il y en
a d’autres qui partagent les -
Mahometans fur des Poin ts
plus effentiels , comme on
peut le voir dans 1ëçhqp. ii.
/• l. de V Hijl.de rEmpire Oc- j
tomân de M. Ricaut. Les
difputes ordinaires'de‘ces |
différends Seélaireâ roulent
fur lès? attributs de Dieu,]
lu r la liberté '5c la predefti-j
nation , fur je mérite des I
bonnes oeuvres 1 fur lama-1
riieré dont on verra Dieu
dans’le Ciel, fur la pref-
ciençe , ôc fur plufièurs au-1
Jtre3 Points de Théologie &
de Métaphyfiquë où ils I
pouffent la coritroverfe $tla ‘
dialééfique plus loin qu’on
ne 1 è croxroit de gens qu’on
a accoûtumé'd'e, regarder
comme des'ignqràrits. Mais
comme une lîmple remarque'ne
permet paS d’éntrçr
dans ce détail, on peutcon-
■ fulter l’Auteur que j9ay cité
, Sc quelque« autres vôya-
'geurs qui fefibnt étendus fur
dès matières.
Je ne faurois dépendant
m’empêcher ’ d”aiqûtèr icy
que l’Auteur Turc j qui, a
été, traduit' par Morifieur-
de la Croix, réduit toutes
/Ces Séâes a cinq principales.
La première, fûivie
par lès geriS d^Loy ,Naffur’e
qu’il efl impoffiblè ae trouver
le falut hors la, Loy de
Mahomet, Làfeçondequi
efl celle des-,Derviches ôc
autres Religieux, prétend
qde la' grâce de'Dieu , & le
méritedes bonnes oeuvres ,
peùt nous fauver fans la
Loy., L g troifiéme1 aflfure
que .les bonnes oeuvré^ feu-
lès% fans la'.gràcë, .peuvent
ndus faüvéK ' 'Là quatrième
en p g ,y p T E j S y r i e 5*3
gent comptant v cela fa it , le Marchand l ’écrit
fur fo n livre pour 1 epr emierp rix , au quel'
i 1 lui a v en du fa marchandifie..
efl fondée fur la vertu morale
, par laquelle touthoni-
me, Toit Turc, fbit Juif ou
Chrétien, qui fait c£e bonnes
oeuvres fera fauyé. Enfin
là cinquième', qui efl
fuivie parles plus favants’,
nie le libre .arbitre, 5c allure
que tout efl conduit &
amené par une préde/linar
tion 'abfolüë /qüîrieTàiffë à
l ’homme aubun pouvoir fur
lpi-mêmcî -
On peut ajouter encore
icy que dès que ÉÀlcaran
eut’p'aru il s’éleva , ‘fur-
tout parmilés Àràbes:, irri
grand nombre deCommen-
tateuts jfçe qui produifit un'
grand nombre d’opinions
didèrérifeâ , fur Iês'ïens
qu’on- pouvoit donner à ce
qui y. étoit contenu ; &
comme les Livres qu’on faifoif
la- defïîis chaque jour
alloient fë multiplier à l’in^ '
fini; Mahuv.ias , fiicceffeuc
des quatre premiers Difci-
plesde Mahomet, àla Prin-
cipauté'des Sarrazins, homme
fort ïage 5c zélé pour le
Mahometifine ,- fit. exa«Ste-
ment ram aller -tous ces vo-.
lûmes,. 5c affembla à Damas?
lês plus favajits Ddéleurs >
pouf les faire travailler à la
réformation d'e ces Com4
tmentaires , qu’xl-s reciujfl^
rent à fix volumes, appeliez
Z\mas ou Loy rénoü-
vellée , 'que d’on confulté
encore auj ourd’ huy comme
les Oracles de l’Àlcoran-
Après,, cçtte compilation #
on fit jétter dans la riviere
■ tous les Livres-qui avoièrir
été faits.jufqu’alors fur ce#
-te matière.«