e n E g y p t e , S y r i e , g ? c . $ 7 9
Pe ndant l e Jejour quf je fis à Damiette , qui
fut plus long que je n’euffe v o u lu , j ’allay le
3. d’A v r il pliez un Turc , qu’on appelloit££»-
fant mon, dans, le deffein de lç 'vo ir . La raifon
pour laquelle on lui a donné ce nom eft allez
iurprenante. Lors que famere étoit enceinte
de lui 3 & proche de fon terme , elle vint à
.mourir & elle fut aufli-tôt enterrée félon la
«couru me de ce P aïs - la 3 princip alement en
tems de peffe. '■> St ce fut dans une c a v e , que ce
même Tgrc. a vo it pour le lieu de laiépuitnrA
dé ffefkmillé; Le fo.ir ,, quelques heures - apre^
l ’enterrement de cette femme. , il v in t dans
l ’efprit de fon mari que l’enfant 3 dont elle
éto it grolfe 3 pouvPit ene o r r e . y i v a n t . 11 fit
donc ouvrir le tombeauê |ÉÉfHɧfg{trouva qu’en
effet fa femme &’étoit d é liv ré e , &ç que toute
morte quelle: é to it , elle ayoit mis au monde
un enfant v iv an t. D ’autres difent que quelques
T u r c s , quife trouvèrent en cet en d ro it,
avaient entendu crier 1 en fan t , & que ce fut
fur l’avis qu’ils en donnèrent qu’on ouvrit le
fépulçhre; Je ne fay\pa.s lequel eft leplus vé-^
ritahle de ces deux récits p 'mais on m'affûta
que l ’homme i qui on avoit donné ce nom v i-
vo it en core, qu’il étoit alors âgé de foixante
ans, qu’il avoit dps.enfants, & qu’ilé to it Dro-
guifte de‘ fa v?aeatiou. M ait j e ? , y i i s point ?
parce qu’il n’éîoit. pas au logis tars que j ’allay
pour le voir, D d d d i j Le
. NaiÆance
extraordi- |
naire d’un J
homnüe appelle
l’Enfant
mort.;