£ i 8 . V o y a'GE A ü L ev a n .t ^, j
A van t que nous-fufïion-s mon tez, on m’ay
y o it dit que dans ce C te Chambre % main droi-
■ t tÇ:
lyolit foufFeif en y tfâvaîl-
lairt* 7 Eçj dës'Impèti ' qd’iî;j
avoit été obligé de payer,,. •
les ayant menacé de tirer. j
un; jppr leurs cadavres de
cèsSêpulçhres & délés met-
tre en pièces , ces Princes
prièrent leurs amis de les «
enfpvelir dans des lieux ,
qu’on né pût pas découvrit;,
àinfi fut çÔnfondiïê* Ta vàniâ
té de éëiüeineRôiS irlès^ Py^
ramidesétants. des Monu*
mentséternelsyie leiirfo^
ïlé Et ,de leur orgueil.- tes
Auteurs Afabes ,' qüi ont
fouVèât- parlé de ces Pyramides
, en content des Fables
.ridicules ; je ne rap-
porteray qu’une * de leurs
traditions , & elle fuffira
pour- faire connoître leur:
génie.; Un de ces Auteurs ,
nommé ibn-abd ^4lj{olm3 raconte;
que les Pyramides
font rouytage de, Saurid,
quirégnoit| ep.Egyptetrois
cents ans avant le Déluge :
ce Prince , dit-il , eut un j
longe où il vit j les étoiles
qui tomboient du firmament,
& lat terre qui $’ér ï
cfôufbït y les hommes effrayez
Jetants retirez fut
les Montagnes 1 furent en-
fe velisfous :ieurà ruïn es ; Sc :
étonné d’une *yjfion fi fur-
p renantéjil aflembla lés Prêtres
dé- tout' le Royaume‘>
fur l ’ëxpofé que le Roy fit
de fon fange , ils conclurent
qu’il devoir arriyer un
grand Déluge , & que l’Egypte
feroic abîmée fous les
eaux;; Saurid , pour éviter
ce malheqr , fit bâtir lesPyramicks,&
ayantdé tourné
Peau du Nil, il la fit venir
dans des Puits & des Citernes
qu’il y ayoit p ratiquée?*,
jettant dans les Conduits
piüfieurs Talifmaps y il enferma
enfuite' îes trefors
dans une de ees Pyramides»,
avec les;. Livres qui-contenaient
fon Hifloirq 8t cellpr
des fciences qu’ilayoit ap-
prifes. Entfg, Iqs differents
traitez qui y. furent qacfiez,
il y en avoit un qui parloit
de la vertu des.pierresfpré-
cieufes & desfecrets de l’Ailrologie
iÿil y gn avoit wfc
la; omgtinei la Phifique #
E N * ' EG Y P TE ï S y RI E17 i f & C . ' Ci Cf
t e en e ntr an t , i l y a yo i tu n 't r o u p an b ù l’on
pou voit entrer dans un autre appartement,
ôz delà encore dans une autre allée. Je cher-
chay donc ce trou lors que je. fus entré.dans
la chambre , & je le trôûyay fans beaucoup
de peine. Apres que j ’eus remarqué , ayec ma
-chandelle, qu’il n’avoit pas plus de cinq ou
dix pieds de profondeur-, je me fis defcendre
dedans } & je ri/y trouvay rien àutreehoi©
qu-hn petit efpace quarté fiplefin-de chauves-
fouris, qu’elles me voloiént par tout autour
du y ifà g e , j ufqu à me faire p eu r , deforte que
j ’eus bien de la peine à< empêcher que ma lumière
ne s’é te ig n it.lC e fu t pour cela que je
c t ia y à mes amis, qui étoient dans la chambre
des Sepuleferesy qu’ils confervaflent bien
leurs chandelles* allumées. Pendant que j ’ab-
la y chercher exactement de tous c o te z , je vis
bien v in g t où trente nids de chauve fouris ;
mais je m’aperçus aucune ouvert tire quieon-
d u ifîc quelque part.
& fur plufieurs autres matières;
après que les Pyramides
furent finies , il les
fit couvrir d’un fatin de belle
couleur, en fit là dédicace
par une Fêtcfolemnsiie,,;
& yfjr mettre qette Infcri-
ptipn. Le Roy Saurid a ban
les Pyramides une telle année y
ï i i i ij Apres
; elles ont été achevées ?» fix ans >
que celùi qui viendra après moy9
Jp* 3**. J* éroifia anffi puffant
qUe j’ay été} entreprérine de lés
détruire en fix tents dns > quoy
qu’iljbttplus ai je de démolir un
édifice que de llélçver > jej.es ay
fait cou^rir de fatin, qu il entre*
prenne de les coul/rir de natté.