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leurs enfants mâles à l’ âge de fept ansyfel afin
de les faire fervir delckoglansdaixs lQ Serrail, &
de
■(<*) Quoique l ’Auteur dans
pèGh. ait tâché de recueil^
lir ce qu’il avoir lû dans
d’âüties Ydyâgeurs' für l ’é-
èat de FEglife Grecque i
pomme il a laifié bien dés,
chofes qm'rnéritent d’être
rapportées ici , on ne fera
pas fâché de les y trouyfer.
Quoi qu’on ne veuille pas
expliquer en détail par
quels degrez les Eglifes du
devant font tombées dans
Fétat où elles font à pre-
fent * U eft necéffaire de fa-
VQÎr que des cinq Patriarches
qui ont été reconnus
dans FEglife I il n’y en a eu
que trois qui ayent eu véritablement
ce rang dans les
quatre premiers^Siécles de
FEglife -, fçavoir i le Pape,
le Patriarche d ’Alexandrie,
& celuid’Antioche, L ’Evêque
de Conftantiüople fut
élevé à ce rang $$ établi le ;
fécond après le Pape, dans
le fécond Concile Univer-
fel / l ’afi j8i . & quoique les
Papes ayent long-terns tt-
fufé de le reçonpoître en
ce p o in t, les Archevêques
de Gcmftantinople n’ont
pas laiflé de fe mettre ep,
poîfeffion de cette dignité
& dé s’y maintenir ,& elle
| leur fut encore confirmée
par le Gohcile de Gdcedoi-
nei Avecl’âttrlbjJtionde la
Juriidi&ion fur lès ‘trois
Diücèfespu Exarchats ; dti
Pont, de Thrace ^cd’Afie;
dont ils s’étoienjt déjà emparez
s enfuite, par le crédit
queiëur Siégé leur don-
noit auprès des Empereurs
de Conilantinople, ces Pa*-
triatches>^eq^en* encore
leur authpritéjjufques-là
qu’ils ufurpéf ènt fur I| nbd-
verain Pontife,, la Sicile &
plufiéursPrOVinces -qui ap*-
partenoient à Pliglife d’Qpr
cidenti-enfin, conppeFam-
bkion n’ a point de bornés»
ils -dût Vinrent s juîqtfà 4iè
plus reconnoitred’author^
té du Saint Sië^s&firent pp
Schifme funefte qui les fér
pare de l’Eglife, Enfin j les
Sàrtatinfrfic les T urcsayant
defolé toutesies Province?
I d’Orient, St miné entiere-
1 nient T’Empire de Confiant
tinople
NE' E G Y P TE , S Y RIE/ &C. 34 f
de les faire inftruire dans fe Créance & dans
la R e ligion Mahometane. Ces Ichoglans qu’on
prend aiiffi d’oritre les enfants des Chrétiens
qui o n t ‘été faits prifonniers de guerre, tant
par terre que par mer , font d’abord fervitinoplé
par ia prife de cette
Ville. Impériale , quoi
qu’ils-n’âyerit pjas aboli la
Religion : Chrétienne , ils
Font : üellemen t diminuée »
qu’il né refie plus de »ce.
grand nombre d’Évêques,
dont Jcé^Patriarçhat: étoit
■ compoféqu’environ iyoi
dont il y, en a 3 5.; qui font
Métropolitains, la plupart
fans ' bufiragants, fuivantle
compte qu’en a fait un Grec,
affczmoéernenGmméç^/-
Jlophorus ^Angelicus , tradu it
en Latin par Flavius &
imprimé â, ■ Francfort, en
165 5?. Mais quoique l’état &
la puiflance de ce Patriarche
foient fort diminuez,
•il ne laide pas d’avoir encof
■ re, fous fajutifdiàion, l’A-
iie Mineure , les Ifles de
l ’Archipel. ,i la Thrace , la
Grece, ta Valaçhfo ,4a Moldavie
à la, Mingrelie ,laÇir-
caffie j Sc il n’a perdu que
depuis le Grand Duc Bazi-
Side j la Mofcovie quilere-
T<om.. L
teurs
f connoHToifc atdîi. Et: dans
toutes ces Provinces il y a,
un très-grand nombre de
Chrétiensrqui font p-rofef-
fîon, de la même* Fpy que
leur Patriarche, confer vent
les mêmes traditions , &
fiant engagez dans les mêmes
erreurs. Gen’eft pas ici
le -lieu de faire le détail de
toutes les opinions de ces.
Schifmatiques., il fuffit de
dire : qu’ils ont /oqnlervé
ptefquetous les Dogmesde.
la Religion Chrétienne, &
que fou vent ils ne font differents
que dans les cérémonies
3 & que pour ce qui regarde
la difcipline > il faut
reconnoitre qu’en piufieurs
points ils ’ fon t demeurez
fort attachez à rancienn.ë»,
& qu’ils en ont même quelquefois
augmenté la rigueur.',
car ils jeûnent tous:,
quatre Carêmes, &dans Celui
qui nous , eft commun ,
ils ne manquent qu’une fois
vers le foir. Tous les Evê-
! X x