que celle qui venait innnédiatemenl la couvrir, après
deux tours complets faits de droite à gauche, était la
huitième, puis la quinzième, la vingt et unième, la
vingt-huitième, etc., et que, conséquemment, en retranchant
la première , la spirale génératrice se composait
de sept feuilles, offrant entre elles une divergence
de deux septièmes. ,Te reconnus ensuite ; 1 “ deux
spirales secondaires simples, également de sept feuilles ;
1 une allant de droite à gauche et correspondant à la
vingt-huitième (en faisant toujours abstraction d e là
première), l’autre, de gaucbe à droite et aboutissant à
la vingt et unième; 2° deux spirales ascendantes, donnant
aussi le nombre sept; l’une, marchant de droite
a gaucbe et se rendant à la soixante-dix-septième;
l’autre, de gauche à droite et arrivant à la soixante-
dixième; et enfin, sept spirales cnrvisériées ou parallèles,
presque droites et indéfinies , mais ayant peut-
être aussi des rapports avec les multiples du nombre
sept; ce que le peu de longueur de la tige que j ’avais
à ma disposition ne me permit pas de vérifier.
Cette bizarre distribution des feuilles sur le Cordy-
hrie australis m’a paru digne d’être signalée, et d’autant
plus que l’agencement des filets dans la région
centrale résulte naturellement de celui des feuilles sur
la circonférence.
Nous ne nous arrêterons pas ici à rappeler les spéculations
intéressantes que ces sortes de dispositions
des feuilles ont fait naître ; nous dirons pourtant que
toutes les causes qui peuvent les expliquer, excepli*
peut-être celles qui sont essentiellement organogra-
])biqiies, et que l’organogénie seule peut dévoiler, ont
été mathématiquement calculées par de très-habiles
botanistes. Bornons-nous d o n c , du moins pour le
moment, à dire q ue, dans ce Cordjline australis, la
déviation des pbytons est de deux septièmes de circonférence
, et la superposition mérithallienne de
cinq millimètres par feuille ou phyton, ou, en d’autres
termes, de trois centimètres et demi par chaque
double cycle représentant une spirale génératrice.
Après avoir établi l’ordre d’après lequel les feuilles
du Cordjline australis sont disposées, ordre essentiel
à connaître puisque, comme chacun le sait maintenant,
il décide de celui des fdets de l’intérieur des
tiges, je détachai du tronc toute la partie supérieure
qui était morte; je la fendis longitudinalement par le
centre, et lorsqu’elle fut ainsi divisée en deux parties
égales, je détachai, de la partie intérieure de l ’une
d’elles, par une section également longitudinale, une
tranche mince et seulement de cinq à six millimètres
d’épaisseur, et je soumis le tout à la macération... J’y
joignis également le grand tronçon encore vivant et
chargé de ses bourgeons, après toutefois avoir enlevé,
pour l’étiide, un de ces bourgeons, le plus inférieur.
Je donnerai bientôt l’analyse microscopique de ce
bourgeon axillaire de la tige, et de celui de la bouture
qui, quoique terminal et beaucoup plus développé,
m’a donné les mêmes résultats.
Je dois, avant cela, parler de la disposition générale
des filets, et spécialement de la manière dont ils s’insèrent
et se symétrisent.