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r e c h e r c h e s
SUR
L’ACCROISSEMENT EN HAUTEUR DES VÉGÉTAUX,
PAR CHARLES GAUDICHAUD ( I ) .
Une des questions les plus inqiortantes de l’organo-
graphie et de la physiologie des végétaux, et sur laquelle
, selon n ou s, beaucoup reste encore à fair e ,
est, sans contredit, celle de l’accroissement en hauteur
des diverses parties qui les composent.
Presque tous les botanistes anciens et modernes se
sont cependant occupés de ce sujet : les uns par des
moyens superficiels et en quelque sorte empiriques ;
les autres, par de profondes études microscopiques.
Mais, d faut bien le reconnaître, tous ces essais ont
été sans résultats concluants.
Cela devait être ainsi, par la raison que la science
manquait encore de base et de principes ; parce qu’on
ne s était pas fait, jusqu’alors, une idée exacte de ce
qu étaient les plantes, et qn’on ne connaissait réellement
m leur nature, ni leur composition anatomique,
m surtout les forces qui déterminent leurs fonction!
physiologiques.
(U Voy. Comptes rendus de VAcadémie des sciences, séance du
10 mai 1847.
ACCROISSEMENT EN HAUTEUR DES VÉGÉTAUX. 303
On pensait, en effet, et beaucoup de personnes le
pensent encore, que l’allongement des tiges était produit
par le développement d’un axe continu d’oii
s’échappaient les feuilles et autres parties dites appen-
diculaires. De telles idées, contraires atout ce qu’enseigne
l’anatomie, ne pouvaient qu’égarer les observateurs
qui ne savaient encore ce qu’étaient les tiges,
les feuilles, les plantes.
Les principes d’organographie que nous avons établis,
ont dévoilé, tout à la fois, les causes générales
de l’accroissement en bauteur des végétaux, parla
superposition annuelle et régulière des méritballes
tigellaires de tous les pbytons, et celles de leurs accroissements
en largeur par la descension des tissus
radiculaires produits par tous ces phytons, et par les
effets d’un rayonnement périphérique que nous avons
assez longuement décrit et développé pour qu’il soit
aujourd’hui connu et compris de tout le monde.
Ces principes d’organograpbie ont cependant été
contestés et même vivement combattus par un assez
grand nombre de savants français et étrangers.
Mais non-seulement ils ont résisté à toutes les attaques
auxquelles ils ont été en butte, mais, de plus, ils
ont grandi et se sont fortifiés sous les coups qu’on
leur a portés; et cela, par une raison bien simple,
c’est que plus on remue le véritable terrain de la
science, plus on le fertilise et plus ses produits sont
abondants et perfectionnés. Aussi, les personnes qui
font de l’opposition à la tbéorie des pbytons ne nous
ont-elles encore prouvé que ceci ; c’est que les unes
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