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abordé et que nous éclaircirons plus tard dans notre
Anatomie végétale.
Bornons-nous, pour aujourd’bui, à constater : 1° que
le système ascendant ou tracbéen part en montant de
la base du méritballe tigellaire; qu’il est engendré par
la seule puissance organogénique de l’embryon ; qu’il
se crée dans un embryon végétal, comme les systèmes
nerveux, vasculaires, osseux, etc., dans un embryon
animal, et que, dans l’origine, il n’a aucune communication
avec la radicule ; 2“ que le système radiculaire
part, eu descendant, de la mênie base tigellaire,
et qu’il a une organisation essentiellement différente
du système méritballieu primitif.
Maintenant, supposons plusieurs embryons greffés
les uns au-dessus des autres et se développant les uns
après les autres ou simultanément, cbacun, après
avoir engendré son système ascendant, engendrera son
système descendant ou radiculaire. Le premier embryon,
ou l ’inférieur, formera sa radicule, ou racine
propre (l). Cette racine, comme nous venons de le
d ire, est composée de vaisseaux particuliers qui descendent
dans un mamelon cellulaire.
Le second, qui sera situé au sommet du premier,
aura aussi sa radicule ; or, les vaisseaux de cette radicule,
au lieu de former une racine particulière (c e qui
arrive dans quelques cas) (2), descendront dans le
rnéritballe tigellaire du premier embryon, comme ils
seraient descendus dans leur mamelon radiculaire na-
(1) Voy. Gaudichaud, Organographie, pl. 1, fiir. 2^ c.
(2) Id . , ib id ., pl. 1, fig. 2,
ET LA PHYSIOLOGIE DES MONOCOTYLÉS. 73
iLirel. Arrivés à la base du méritballe tigellaire du
premier embryon, ces vaisseaux radiculaires du se-
second pénétreront dans la racine du premier, si, par
exemple, cet embryon est de la nature du Dracæna;
ou bien ils formeront une seconde racine, ce qui se
voit plus ordinairement dans les Monocotylés.
Ce qui arrive pour le second embryon, relativement
au premier, arrivera pour le troisième relativement
au second et au premier, et successivement; en sorte
que, si nous supposons que les embryons superposés
soient au nombre de quatre, nous trouverons
ordinairement quatre racines à la base du premier
(1).
Faites actuellement l’application de ces principes
au développement d’un bourgeon quelconque, et vous
aurez l’idée la plus exacte qu’on puisse se faire du
végétal.
Cette digression ne doit pas nous empêcher de continuer
l’étude de l’embryon en repos du Dattier.
Vers le cinquième inférieur de la longueur de l’embryon,
c’est-à-dire au sommet et au centre du méritballe
tigellaire, se trouve une petite cavité hémisphérique,
du sommet de laquelle part un léger sillon qui
se dirige obliquement de bas en haut vers la partie
antérieure du cotylédon.
C’est ce sillon, qui alors est plus apparent que
réel, qui deviendra la concavité du pétiole embryonnaire
(2).
(1) Voy. Gaudichaud, Organographie, pl. 3, lig. i , f , g, h, i.
(2) I d . , ibid., pl. 4, lig. 2' h, f i g . il' h.