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d’uii divin principe ou souffle de vie que la chimie ne
découvrira pas.
Il me serait d’ailleurs facile de prouver que je n’at-
la((ue ni les anatomistes, ni les physiologistes, ni encore
moins les chimistes, et que, loin de là, je me
borne strictement à défendre les principes d’organograpbie
et de physiologie que j’ai exposés devant
l’Académie, lesquels, à mes yeux, sont complètement
démontrés par les faits, et que certaines personnes
qui n’ont pas encore fourni leurs preuves anatomiques,
physiologiques et cbimiques, sur le point litigieux,
cherchent à déprécier el même à renverser.
Cela dit, je reviens à mon sujet.
Quoiqu’on n’ait attaqué que d’une manière détournée,
mais qui n ’est pas moins évidente pour cela,
les principes d’organograpbie et de physiologie que
j’ai publiés et que je soutiens, l’Académie comprendra
à quel point je dois être désireux, même
pressé de les défendre, et de prouver que, s’il y a
([uelque part, comme on le dit, des erreurs d’imagination,
elles ne sont assurément pas de mon côté,
et qu’elles se trouvent, au contraire, bien loin de la
tbéorie des méritballes.
En examinant les simples extraits des deux mémoires
précités (de la séance du 30 mars 184G), j’ai
particulièrement été frappé, comme je pense que
l’aura été tout le public éclairé, de la stérilité de ces
articles annonçant tout, ne donnant rien, et se contredisant
sans cesse directement et indirectement.
Ainsi, sans tenir compte ici des conlradiclious évidenies
(jui existent entre ces nouveaux travaux et les
anciens, après avoir dit (1) que plus les organismes
des plantes sont jeunes et aptes à se développer, plus
est considérable la quantité de substance azotée qui
les pénètre et les vivifie, et l’avoir répété ailleurs (2),
les auteurs n’en soutiennent pas moins qu un jeune
bourgeon bien constitué de marronnier d’Inde (3) qui,
d’après cela, contient naturellement beaucoup plus de
tissus jeunes et de substance azotée à son sommet qu a
sa base (4), se développe pourtant non par son sommet,
mais par sa base (5), qui s’allonge, s’épaissit, etc.
Les tissus de la base d’un méritballe, quoique moins
jeunes et moins azotés que ceux du sommet, jouiraient
donc, d’après cela, à un plus baut degré que ces derniers,
de k faculté de se développer, de se reproduire
ou de se multiplier, puisque l’accroissement de
cette base des méritballes est dû a la formation des
coucbes utriculaires superposées les unes aux autres,
etc. (6)
Qu’on nous soutienne que plus les tissus sont jeunes,
plus ils contiennent de matière azotée, c’est un résultat
que peut exactement donner l’analyse chimique,
(1) Comptes rendus, t. X X II, séance du 30 mars 1 8 4 6 , p. 559,
1. 13 et 14.
(2) I d . , ih id ., p. 5 6 1 , 1. 11 et 12.
(4) Tissus azotés, qui sont censés jouir, à un bien plus haut degré
que les autres, de la faculté de se développer.
(5) Comptes rendus, t. X X II, séance du 30 mars 1 8 46, p. 562,
1. b.
(6) I d ., ib id ., p. 562, 1. 18.
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