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au-dessus de ces bourgeons , pour descendre ensuite ,
et q u e , arrivés vei's la base dn tronc, où ils trouvent
des racines à tons les états de développement, ils
descendent souvent au-dessous dn point d’attacbe de
celles qu’ils sont destinés à fortifier, pour y monter et
y pénétrer ensuite.
Ce fait, mal observé et mal interprété par un grand
nombre d’anatomistes qui se sont bornés à faire des
coupes et des études microscopiques, les a trompés,
en leur faisant croire que les racines envoyaient des
filets sur le tronc, en baut, en bas, sur les côtés et
dans le centre.
,T’ai dit que, guidé par nos savants prédécesseurs,
j’étais moi-méme tombé dans cette singulière erreur,
mais que je l’avais reconnue assez à temps pour ne
pas la pxddier.
Les anatomies de Carludovia, d Agave, de Dracæna,
de Pandanus, de Sorghurn et de vingt auti’es Monocotylés,
qu’en 1843 et 184-4 je vous ai montrées, et
celles des Dracæna reflexa et ensiformis, des Cordyline
australis, terminalis, e tc ., que je vous ai récemment
apportées, ne permettent plus le doute à ce sujet.
Depuis 1833, que j’ai reconnu cette erreur, j ’ai
étudié au moins cinquante plantes de beaucoup de
genres, pour m’éclairer sur ce point, et je déclare que
jamais je n ’ai vu de filets monter de la partie inférieure
du tronc dans les racines supérieures ; quejamaisje n’ai
vu de filets descendre des racines supérieures dans la
partie inférieure du tronc, et que, dans aucun cas, je
n ’ai rien observé qui pût me faire croire que des filets
partis des racines quelconcpies (ou du collet) soient
montés sur le tronc ou stipe !
Les racines de tous les âges, que tout le monde
peut voir sur ce fragment de tige de Ravelana, sont les
preuves les plus évidentes que je puisse vous offrir de
la descension des filets radiculaires.
Vous verrez, en effet, que si des filets descendent
perpendiculairement sur ces racines, d’autres, qui
vont aussi en bas et en ligne droite, mais à une assez
grande distance de leur axe, se contournent dans le
voisinage de ces racines pour s’y porter, et qu’une
foule de ramifications de filets plus isolés et intérieurs
suivent la même direction.
Ce sont ces phénomènes si simples et surtout si évidents
ici, qui ont fait croire à quelques savants que ces
filets partaient des racines en se dirigeant les uns en
haut, les autres en bas, et d’autres sur les côtés et vers
le centre.
De la marche descendante des filets, résultent ces
sortes d’empâtements ou griffes ligneuses qui ont
porté tant d’anatomistes, et moi-même pendant nn
certain temps, à penser que les racines se fixaient au
bois par des filets qui s’en échappaient pour rayonner
en tous sens sur le tronc.
Aubert Dupetit-Thouars, qui, lui aussi, est tombé
dans cette étrange erreur, a vécu assez longtemps pour
se réformer lui-même, ainsi que je l’ai fait de mon
côté.
Tout me porte donc à espérer que les savants qui,
depuis nous, ont adopté ces idées et y persistent en-
B o n i t e . — Botanique, Tome il.