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Cfi NOTES SUR L’ANAÏOMIE
Nous avons donc de fortes raisons de croire que es
causes qui ont produit un stipe de deux ou trois mètres
de hauteur sont les mêmes que celles qui le porteront
à quinze ou vingt.
Ces causes maintenant nous sont connues; et
puisqu’elles sont partout les mêmes , cherchons-les
surtout dans les embryons , où nous trouverons à la
fois les sources de l’organographie, de l’organogénie
et de la physiologie.
L’étude de l’embryoïi du Dattier est aujourd’bui,
pour moi, l’expérience du monde la plus facile à faire.
Pour cela, il suffit de choisir les dattes les plus
mûres, d’eu retirer l’osselel, et de le mettre à macérer
dans l’eau l’espace de huit ou dix jours, en ayant
chaque jour le soin de changer l’eau, afin d’éviter la
fermentation.
Par ce moyen , non-seulement on tuméfie l’embryon,
qui alors remplit hermétiquement la loge qu’il
occupe daus l’osselet, ou périsperme, mais on ramollit
aussi considérablement celui-ci, qui est naturellement
très-dur et de nature cornée.
Cette opération faite, on retire ces petites noix de
l’eau; on les essuie fortement pour les débarrasser
d’une sorte de matière mucilagineuse qui les enveloppe.
L’embryon ainsi tuméfié est long de un milli-
Palmiers, tels que Cocotiers, Aréquiers, Chamærops, etc. ; mais je
dois avouer que mes recherches ont été faites dans une autre direction.
Toutefois je déclare n’avoir jamais rien trouvé de semblable à ce
qui a été décrit par M. de Mirbel.
ET LA PHYSIOLOGIE DES MONOCOTYLÉS. C7
mètre cinquante à deux millimètres, et large de
zéro millimètres cinquante à un millimètre. Il est situé
à peu près au milieu de la longueur et sur la partie
arrondie et dorsale du périsperme , où il est couché
horizontalement. Sa forme est à peu près cylindrique,
un peu déprimée, élargie et oblique au sommet. Ce
sommet dorsal est tourné vers la partie supérieure du
fruit.
Pour en étudier l’organisation, il faut le dégager de
son périsperme, en ayant soin d en laisser nue légère
couche dessus, c’esl-à-dire en formant de cet embryon
enveloppé de périsperme un petit corps quadrilatère,
qu’il est alors très-facile de diviser en lames extrêmement
minces , au moyen d’un instrument bien tranchant.
L’embryon , ainsi soutenu de toutes parts par la
couche légère de périsperme qui l’encadre, se coupe
alors en tous sens avec la plus graude facilité. On pose
successivement ces lanières sur le porte-objet d’un
microscope; on les lave pour les débarrasser d’une
matière lactescente ou huileuse qui les imprègne, et
on les soumet à l’observation.
Dans les coupes transversales, on distingue nettement
le nombre et la symétrie des faisceaux vasculaires
naissants.
On voit, par exemple, que ces faisceaux, au nombre
de six à neuf, et qui tendent à se dédoubler, partent
de la base du méritballe tigellaire, et qu ils n’ont
alors aucune communication avec le mamelon radiculaire.
A . :