et suc tous les points à la fois, par suite dn déveloi)-
peinent normal des tissus engendrés. Dès qne ces deux
effeis, qui ont invariablement lieu de la base au sommet,
sont accomjdis, tout accroissement en longueur
s’arrête jient-être pour toujours (1 ).
I.a preuve des faits qne nous venons d’indiquer
nous est fournie par un grand nombre de germinations
dont les méritballes tigellaires des embryons et des
bourgeons offrent constamment les mêmes caractères.
Nous vous en apportons des exemples choisis, à
dessein, sur le marronnier d ’Inde (Æsculus hippo-
castanum), dont il a été question devant l’Académie
(2 ).
Des graines de cet arbre, recueillies l’automne dernier,
ont été semées dès ce même temps.
Vers la fin de février, elles ont commencé à lever,
et, comme elles étaient conservées dans un appaite-
ment bien chauffé, plusieurs ont rapidement donné
leurs méritballes primordiaux, c’est-à-dire ceux qui
sont formés par les pi emières feuilles normales ou primordiales,
pour parler le langage habituel des botanistes
(3).
(1) Des mérithalles primordiaux entièrement développés, dont
toute la longueur a été divisée en centimètres, n’ont donné, en
deu.x mois, aucun signe de croissance.
(2) Sept exemples sont mis sous les yeux ds l’Académie. Ils
montrent les divers effets de développement dans les tige lle s, les
pétioles, les limhes.
(3) Ce langage n’est pas le plus exact ; car, en réalité, le méri-
thalle primordial est celui de l’emhryon. Les cotylédons sont aussi
réellement les feuilles primordiales des végétaux.
Ayant eu moins de lumière que de chaleur et d’bu -
midité, plusieurs de ces germinalions ont rapidement
acquis des dimensions considérables.
D’autres ont marcbé plus lentement.
Tonies ont été soumises à des divisions régulières
très-exactes, indiquées par des points ( 1 ). Ces divisions
se sont progressivement accrues, de la base au
sommet, tantôt avec régularilé entre les mesures,
tantôt avec la plus grande irrégularité, mais toujours
de manière à prouver, ainsi que Dubamel l’a fait, je
crois, ie premier, que dès que les mérithalles ont acquis
quelques centimètres de longueur, les accroissements
sont nuls ou presque nuls à la base extrême,
tandis qu’ils deviennent de plus en plus considérables
au sommet. Les mérithalles primordiaux des bourgeons
du marronnier d’Inde croissent donc par le
sommet et non par la base (2 ).
Noitsa vous très-bien que, dans jilusieurs xégétaiix,
(1) Nous avons employé, dans nos premiers e ssa is, des encres
colorées. Dans les derniers, nous nous sommes servi de l’encre
ordinaire; mais nous n ’avons pas tardé à reconnaître que celle-ci
est vénéneuse et donne aux plantes une maladie analogue à celle
des pommes de terre. Il nous pai-aîtrait donc préférable d’user de
celles qui viennent de la Chine, ou de toute autre préparation analogue,
et dont on devra se servir avec un jiinceau très-effilé et non
avec une plume qui hiesse toujours un peu les tissus. Pour les expériences
faites en plein air, il sera nécessaire de se servir de
peintures à l’huile siccative. Les fils métalliques, même les plus
capillaires, nuisent aux expériences et faussent les résultats. Ils
doivent être exclus.
(2) Voy. dans les Comptes rendus, t. X X II, séance du 30 mars
1 8 46, J). 562, où l’opinion contraire a été exprimée.