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diilJaire pour constituer les premières couches internes
de la région intermédiaire ou ligneuse.
Quelques nouvelles explications sont nécessaires à
ce sujet.
Disons d abord que tout ce qu’on a avancé sur l’origine,
la marche et la direction des filets, est inexact;
que les filets ue naissent pas ¡dus au collet qu’à la péripbérie
interne ; qu’ils ne montent pas plus de la base
du végétal que de u ’imporle (pielle autre partie de sa
longueur, ui de son sommet; qu’ils ue pénètrent pas
plus de l’extérieur à l’intérieur que, eu se courbant,
de l’intérieur à l’extérieur ; qu’ils naissent droits daus
les phytons, comme les phytons eux-mémes; que leur
disposition naturelle générale est verticale et qu’ils ne
se courbent au sommet que par le développement
progressif des pbytons qui, tous, naissent les uns
après les autres au sommet central des bourgeons, et
dont les appendices foliacés, les méritballes pétiolaires
et limbaires, sont successivemenl refoulés du centre à
la circonférence et de haut en bas; et que c ’est dans
ce mouvement d’évolution, où la base de l’appendice
foliacé de chaque pbyton décrit un quart de cercle,
que les filets, qui sont entraînés dans ce mouvement,
se courbent de manière à former, au centre de la
tige, un angle plus ou moins droit.
On sait maintenant que les pbytons se créent les
uns après les autres et plus ou moins directement les
uns^dans les autres , et qu’ils grandissent ensuite ensemble
ou, jusqu’à un certain point, isolément; que
cbacun des méritballes tigellaires a sou système vasùf
ciilaire particulier généralement disposé en cylindre
vertical, et que de la base de chacun d’eux partent
des filets radiculaires qui se dirigent obliquement et
de haut en bas vers la péripbérie.
Ainsi, tandis que les parties supérieures des filets
mérithalliens tigellaires sont eu quelque sorte entraînées
du centre vers la péripbérie parle mouvement
d’évolution des feuilles, les parties inférieures sont
également dirigées de haut en bas vers la péripbérie,
plus ou moins obliquement, selon les groupes, daus
la direction de leurs axes respectifs, par les filets radiculaires
qui s’allongent diversement. C’est ainsi que
se forment les arceaux.
Mais dans un grand nombre de Monocotylés, les
méritballes tigellaires, et conséquemment les arceaux,
sont très-courts, et les vaisseaux radiculaires ne croisent
pas immédiatement les filets des méritballes situés
au-dessous d’eux. Loin de là, ils descendent souvent
très-bas et à des distances inégales, avant de
pénétrer dans le corps ligneux de la région intermédiaire,
où ils arrivent cependant toujours à leurs
places respectives.
Plus loin, nous ferons connaître la cause de l’allongement
de ces filets de la région centrale.
Si les filets se formaient de bas en haut, s’ils montaient
ensemble le long de la péripbérie interne, puis
dans le phyllophore, et de là, enfin, dans les feuilles
naissantes, ils auraient plus tard, dans la région centrale,
la même longueur; ils partiraient évidemment
tous, pour chaque feuille, du point où ils aliaudonne