M
IL
3 Î8 REMARQUES SUR L’ORGANOGRAPHIE
(jue le système central qui forme le canal ou étui médullaire,
canal dont la composition est bien connue
et renferme généralement des tracbées, produit l’ac-
croissement en bauteur, et que l’accroissement en
largeur des tiges résulte de la descension des tissus
radiculaires qui se recouvrent successivement depuis
le sommet des tiges, qu’elles soient simples ou rameuses,
jusqn à 1 extrémité des racines, quelles que
soient la nature et les divisions de celles-ci.
On sait qu’il est des végétaux dicotylés ligneux qui
ne sont, pour ainsi dire, composés que d’une écorce,
de ces sortes de vaisseaux radiculaires ou ligneux, de
tissus cellulaires et d’un canal médullaire (Ctssus, etc.);
et qu’après la macération, qui en détacbe tous les
lissus cellulaires, ils n’offrent plus qu’un faisceau de
fibres ou vaisseaux.
Que les feuilles soient alternes ou opposées, le pbé-
nomène est toujours le même (1 ).
Je soutiens que les choses se passent ainsi qne je
l’indique dans ces figures, et que le collet d’un arbre
ne pent être considéré que comme formant la base du
méritballe tigellaire de l’embryon ou premier phyton
(pl. 7, fig. 42, 43 et 44 x ), qui, dans la figure 42, est le
point de départ des deux systèmes ascendant et descendant
de l’embryon ; que ce point organique des
embryons est tout individuel, s’efface promptement,
et n a aucune action, aucune influence ni directe ni
indirecte, sur les développements subséquents de la
ET I.A PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX. 34!)
liartie extérieure correspondant à ce point intérieur
de la tige (1 ) ; que la tige d’un arbre dicotylé ne diffère
organiquement de la racine, abstraction faite de
la forme et des divisions, qu’en ce que la première a
constamment un canal médullaire, et que la seconde
n’en a pas (2 ); qu’il n’y a aucune ligne de démarcation
extérieure , aucun point d’arrêt à la base de la
tige, à ce qn’on nomme le collet, et que les tissus ligneux,
vasculaires et autres, passent sans effort, sans
entraves et sans le moindre changement de nature de
la tige dans les racines principales, et de celles-ci dans
leurs divisions.
Je soutiens encore qu’il n’y a aucune différence organique
entre les couches ligneuses extérieures des
tiges et les coucbes ligneuses extérieures des racines ;
que non-seulement les couches extérieures des tiges
sont de même nature que celles des racines, mais encore
que les filets ou vaisseaux tubuleux (3) qui les
composent sont d’une seule et même substance, ont la
même origine, et qu’ils communiquent directement les
uns avec les autres ; ce que j’ai complètement démontré
(1) Voy. Gaudichaud, Organographie, pl. 1, %• t , 2 , 3 , S et 6,
/ . ; pl. 2 ; pl. 7, fig. 4 2 , 43 et 44.
(2) Quelques racines adventives offrent des particularités organiques
qu’on pourrait, jusqu’à un certain point, comparer a un
canal médullaire ; leur composition et leur usage sont tout différents
(voy. Gaudichaud, Voyage d e là Bonite, pl. 1 3 2 , fig. 12).
(3) Voy. Gaudichaud, Recherches générales sur les vaisseaux
lign eu x, tubuleux, descendants ou radiculaires {Comptes rendus,
22 février 1 8 4 t , p . 369 ; Annales des sciences naturelles, mars 1841 ;
pl. 14, B ,fig . 1, 2 et 3).
BF’i
j