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312 REMARQUES SUR I70RGAN0GRAPHIE
(jue, selon moi, jient faire courir à la science l’aiito-
rité des noms, justement célèbres, des auteurs des
mémoires jjrécités.
Quoique les deux mémoires aient exactement le
même titre, avec de légères variantes qui n ’eu cban-
gent nullement la valeur, le premier, il est facile de
le reconnaître, ajqjartient en projire à notre confrère,
M. Payen, qui, sans nul doute, doit y avoir traité,
avec tout le talent rju’on lui connaît, de la composition
élémentaire des tissus végétaux et des principes
qu’ils recèlent.
Nous ne jiouvons malbeureusement, faute de renseignements
convenables, nous occuper de ce mémoire
qui renferme, j’en suis sûr, de très-savantes
observations cbimiques, lesquelles pourtant, du moins
selon nous, n’ont rien à faire avec l’organograpbie
comme nous la comju’enoiis, et encore moins avec-
la physiologie comme on doit l’entendre, c’est-à-
dire avec ses forces, ses actions, ses puissances, sa
v ie!...
Dans ce mémoire, notre confrère, M. Payen, cherche
à démontrer, toujours par l’analyse chimique, que
plus les organismes des jdantes sont jeunes, jdns ils
sont aptes à se dévelojiper (1 ), et plus ils contiennent
de substance azotée, ,1e me bornerai sur ce jioint à
faire remarquer que ces vérités sont peut-être, depuis
longtemps, convenablement introdnitesdans la science,
la jjremière par les pliysiologistes de tons les âges, la
il ) Cette proposition avait-elle besoin d’i-tre expi imoc?...
seconde par les chimistes de notre époque ; et l’on
sait que le nom de notre confrère, M. Payen, ligure
avec honneur à la tête de ces derniers.
Mais la question essentielle à traiter était-elle là ?
Nous ne le pensons pas, et nous cbercberons à justifier
notre sentiment dès que les mémoires auront
paru.
Disons [lourtant, à ce sujet, que si la chimie a rendu
d’importants et même de très-grands services à la
physiologie, elle lui a , d’autre part, porté aussi de
bien rudes atteintes.
Mais que les amis de la véritable science se tranquillisent.
La physiologie ne périra pas ; elle a des
digues et des barrières immenses, infranchissables
jiour riiumanité, devant lesquelles la chimie, toute
savante et puissante (ju’elle est, s’arrêtera nn jour,
jienl-être bientôt, et en s’inclinant avec bnmibté.
Le second mémoire est nn mélange des principes
organograjibiques et jûiysiologiques de M. de Mirbel
et des principes cbimiques de M. Payen. C est sur celui
ci que porteront nos critiques et nos objections,
parce qu’il est évident pour tout le monde qne ces
messieurs, tout en visant sur de la Hire et Dupetit-
Thouars qui sont malbeureusement loin de nous et
hors de la portée des armes qn’on dirige contre eux,
ont l’intention de tirer sur un but beaucoup plus rapproché,
mais que, malgré leurs effors, ils n’atteindront
pas davantage.
Je veux parler ici des devanciers, dont l’analyse
cbimi(jne, d’accord en tout point avec l’anatomie et
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