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28G RECHERCHES ANATOMIQUES
nombreux Monocotylés que j’ai été à même d’étudier,
il forme une coucbe mince, dense, blancbe, qui n ’est
jamais francbie jxar les fdets radiculaires on ligneux
que lorsque ceux-ci se dirigent, en tout ou en partie,
vers les racines naissantes ou anciennes.
.lusque-là ces filets rampent les uns à côté des
antres, les uns sur les antres, en se greffant et se confondant
de deux à six ensemble, et de manière à n’en
plus former qu’un seul, qui alors est très-gros, très-
dur, et de plus en plus foncé en couleur, mais sur la
trancbe borizontale duquel il est facile de reconnaître
le nombre des filets simples qui le composent.
A l’extérieur du périxyle, on voit poindre sur toute
la péripbérie ligneuse de ce tronçon, et dans un ordre
régulier, des racines qui pénètrent dans le parenchyme
extérieur ou cortical.
Ces racmes sont d’autant plus courtes qu’elles partent
d’un point plus élevé de la tige. Celles du sommet,
qui sont pour ainsi dire naissantes, sont très-
faibles et n’ont pas plus de quelques millimètres de
longueur, tandis que celles de la base, qui parcourent
de haut en bas une certaine étendue de la tige avant
de pénétrer dans le sol, mesurent de quinze à trente
centimètres dans le tronc, et doivent acquérir les
plus longues proportions au dehors.
Ces racines, qui ont de quatre à huit millimètres de
diamètre dans l’état de sécheresse, se distinguent, dès
qu’elles ont fait saillie au dehors du tronc, par un renflement
cortical cellulaire, lacuneux, d’un assez grand
volume, et par un épiderme noir, cassant, très-dur.
Ce qu’il y a de remarquable dans cette plante, et ce
qui constitue un fait entièrement nouveau et inexplicable
pour moi, c’est que les racines naissent constamment
deux à deux, rarement trois à trois, et sont
superposées; que l’inférieure, qui naît toujours la
première, se développe aussi constamment avec plus
de vigueur.
Les unes et les autres se forment, comme d ailleurs
toutes les racines, par un petit bourrelet cellulaire
dans lequel descendent des filets radiculaires.
Ces filets radiculaires, provenant du tronc, qui sont
très-gros, et qn’on voit, à la vue simple, ramper à la
péripbérie du corps ligneux, descendent communément
en ligne droite sur les bourrelets radiculaires ;
d’autres, qui passent à côté, et souvent à une assez
grande distance de ces bourrelets, leur envoient néanmoins,
d’une manière plus ou moins oblique et de
différents points, supérieurs, latéraux et inférieurs,
des ramifications qui y pénètrent également ; souvent
aussi ils se détournent en totalité de leur route naturelle
pour se porter vers les racines.
Enfin on sait cjue les filets des régions centrales des
tiges de Monocotylés se divisent aussi de leur côté,
dans le voisinage des racines, et que leurs divisions
se dirigent encore vers les bourrelets radiculaires
qu’elles finissent toujours par pénétrer.
Pour bien comprendre ce qui a lieu dans ce cas, il
faut se rappeler que , comme je l’ai dit dans mes premières
notes] sur le Dattier : les filets radiculaires ,
partant des bourgeons\ montent souvent sur la tige,