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406 ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE COMPARÉES
tiers, les Carjota, e tc ., fournissent des exemples irrécusables
de ces phénomènes importants.
Nous nous arrêtons là, messieurs; car nous ne
voulons jdus combattre l’erreur des observations et
les faux principes qu’on en déduit, qu’avec la vérité
des faits. Les faits, nous vous les apporterons procbainement;
chacun pourra les voir et en reconnaître
l’exactitude.
SECONDE PARTIE (0.
La tbéorie des méritballes nous ayant ouvei't toutes
les voies de T organographie et de la physiologie, nous
pouvons maintenant aborder francbement, et avec
toute sûreté, les questions qui se rattachent à ces importants
sujets.
Mais, ainsi que nous l’avons déjà dit fort souvent,
faisons avant tout de l ’organographie, puisque, sans
une connaissance approfondie de l’organisation des
végétaux, il est complètement impossible de soulever
le voile mystérieux qui couvre encore les fonctions
de ces êtres.
Puisque nos études générales sur les Monocotylés
comme sur les Dicotylés nous ont conduit à reconnaître
que leur développement en tous sens est dû à trois
(1) Cette note a été lue devant PAcadéinie, dans la séance du
20 septembre 1847, et insérée dans le Compte rendu de la séance
du 27.
causes principales nécessaires, qui sont : I" jtour 1 accroissement
en bauteur, la superposition des mérithalles
tigellaires ; 2 ° pour l’accroissement en diamètre, la
descension des filels ligneux, sous-mérithalliens ou radiculaires;
et 3 ° d’une autre part, une sorte de rayonnement
en tous sens de tissus cellulaires , q u i, sous
l ’action des forces physiologiques, se disposent et se
modifient à l’infini, partons de ces principes et voyons
si l’observation rationnelle viendra les confirmer.
Tout ce qui est relatif à l’accroissement en bauteur
des méritballes tigellaires, ou autrement dit, des tiges,
et au rayonnement progressif en toutes directions des
tissus cellulaires , est tellement évident et si bien démontré
par les faits, que presque tous les phytologistes
consciencieux et éclairés de l’Europe, même
les plus sceptiques, l’ont spontanément accepté. Mais
tout en l’acceptant de confiance, ils y font pourtant
encore un reste d’opposition qui tient peut-être plus
au défaut d’observation chez les u ns, au manque
d’attention ou de méditation chez les autres, et à de
vieilles et trompeuses idées systématiques fortement
imprimées chez le plus grand nombre, qu’à un parti
bien arrêté de s’opposer à tout progrès dans une
science mal entreprise, mal ébauchée, et que cependant
on a pour ainsi dire stéréotypée dans un cadre
étroit, irrégulier, totalement faux, et auquel on a
donné un nom fatalement propre à égarer tous les
esprits, même les meilleurs.
En effet, ces botanistes, dn moins pour Je plus
grand nombre, reconnaissenl aujonid’lmi qne les \é -
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