à l’oei) nu sur les bords internes de ce fragment de
tige, ont été brisés par suite de la décomposition résultant
ordinairement d’une macération prolongée-
mais ceux qui restent sont en assez grand nombré
pour que vous puissiez tous en constater la disposition
générale et reconnaître avec moi qu’ils sont ré-
guberement fixés, par leurs deux extrémités, sur la
paroi interne d’une même portion de tige.
.Te n ai trouvé qu’une seule exception, et je vous
l ’apporte, messieurs, pour vous prouver que, loin
d eluder les difficultés, je les recbercbe, au contraire,
pour les combattre ou pour accepter les faits qu’ellT
enseignent; que je ne veux pas avoir raison quand
meme, et que dans ces débats, je suis uniquement
guide par l’iutérét de la science et de la vérité.
Je vous ai déjà montré, messieurs, des végétaux arborescents
de très-fortes dimensions, dans lesquels les
liges n ont tout an plus que deux centimètres de diamètre
et dont tout le reste du tronc, qui en a trente
et plus, est entièrement composé de racines distinctes
Je suis aujourd’bui en mesure de vous présenter un
exemple encore plus curieux, celui d’un nouveau Fel-
losia (1), dont la tige atténuée et fugace a complètement
disparu, et dont le tronc et les branches ne se
(1) Nous n’avons ni fenilles, ni fleurs, ni fruits de cette plante
qui nous a ete envoyee du Brésil par M. Weddell, sous le nM 8
et qui est inscrite sur les catalogues du Muséum, sous le n» 2S87 •’
mais nous ue balançons pas à la classer dans le genre Fellosia ou
au moins dans les Fellosiées.
Disons pourtant que notre première pensée a été pour une L y -
composent plus que de racines agglutinées. Dans ce
vegetal, tout ce qu’on peut raisonnablement appeler
la tige ne se trouve certainement plus qu’à l’extrémité
des rameaux et pour ainsi dire dans les bourgeons solitaires
qui les terminent, où tout s’organise, et d’où
descendent successivement les racines qui accroissent
annuellement les branches, le tronc, et pénètrent isolément
de celui-ci dans le sol.
Là, messieurs, plus de soucbe, plus de collet, plus
d’écorce appréciable, plus de tissu généiateur, plus
de cambium, plus de filets ascendants; plus rien de
tout ce qu’on a supposé jusqu’à ce jour pour expliquer
le développement des végétaux; et, enfin, plus
de ces mythes si fatalement contraires aux progrès de
la science, mots fabuleux mis a la place des choses
que nous ignorons; mais seulement des bourgeons
composés d’individus ou pbytons doués de la puissante
et incessante faculté d’en engendrer d’autres;
lesquels se développent normalement et produisent
des racines qui descendent le long des rameaux, des
branches et dn tronc, où elles se lient au moyen de
tissus et de principes divers; et de là, enfin, dans le
sol, où elles pénètrent à leur état primitif d’isolement
(1).
copodiacée, et que des considérations anatomiques nous y ont fait
renoncer.
Il nous sera facile de démontrer que cette plante (ainsi que le
Fellosia aloifolia) est très-âgée et plus que centenaire.
(1) Ces racines, qui rampent et se greffent les unes sur les autres,
dans toute la longueur des branches et du tronc, pourraient
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