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du tronc, les conditions favorables à leur développement,
s’y portent avec autant de force cpie dans les
autres directions, mais pour revenir, bientôt après,
prendre leur marche descendante naturelle sur les
iilets verticaux anciens de ce tronc.
Enfin, je vous apporte un vieux tronc de Dracæna
cnsiformis, Walficfi (que j ’ai trouvé dans les nombreuses
et riches collections pbytologiques dn Muséum
J Histoire naturelle , et qu’on indique comme venant
Je Madagascar, la patrie des Dracæna), dont j ’ai enlevé
toute fécorce. Sur ce tronc, qui n’est pas plus
cylindrique que celui de VOrotava, on voit parfaite-
nent les tissus radiculaires récents former des réticulations
et se diriger dans tous les sens du tronc vers
les racines, a l’extrémité desquelles ils vont se perdre.
Voici donc des exemples pris sur de véritables Dracæna
[D. rejlexa, ensiformis), et sur des Cordjline
{C. ferrea, terminalis), où l ’on voit pour ainsi dire
marcher, en descendant, les fdets radiculaires ou ligneux
du sommet à la base et tout autour des tiges.
Vous voyez, messieurs, que sans attendre les anatomies
qu’on veut bien me préparer à l’île Bourlion et
ailleurs, je puis, avec le peu de matériaux que j ’ai en
ma possession, réfuter toutes les assertions qu’on m’oppose
et démontrer toute l’insuffisance, sur ce sujet,
des observations microscopiques.
Pour résoudre les grandes questions de f anatomie
et de la physiologie, et les faire reposer sur une base
solide, inébranlable, il fallait, avant tout, savoir ce
qu’était le végétal pris à son origine et dans sa plus
grande simplicité organiciue; le suivre dans ses phases
si diverses de développement et dans les agencements
de ses nouveaux tissus; noter presque jour par jour
les modifications incessantes qu’il éprouve, et le conduire
ainsi jusqu’à son âge adulte. Ce qu’il fallait faire
encore, après cela, c’était de constater, par des effets
de végétation , ce que f anatomie directe et rationnelle
indiquait peut-être déjà assez, que l’accroissement
vasculaire du corps ligneux avait lien du sommet du
végétal à la base, et pour certaines parties , non vasculaires,
du centre à la circonférence.
C’est ce cpie j’ai fait. Et les preuves matérielles obtenues
que je vous a i, en grande partie, montrées,
n’autorisent raisonnablement plus personne à élever
le moindre doute à ce sujet.
C’est arrivé à ce point de mes recbercbes, que j’ai
commencé les études microscopique des lissus ; parce
qu’alors je connaissais les sources d’où ils provenaient ;
parce que je les avais pour ainsi dire vus naître, grandir
et s’agencer entre eux, et que je pouvais expliquer
normalement toutes leurs alliances; parce qu’enfin,
maître de les prendre à tous les âges, à tous les degrés
de développement, il m’était facile d’éludier leurs
modifications successives et graduées, et même quelques
unes des actions physiologiques réciproques qui
s’exercent entre eux.
Avant d’aborder les principes généraux de forga-
nographie et de la physiologie, avant de faire des
études suivies sur f anatomie directe et sur 1 anatomie
microscopique, il était essentiel de faire connaître,