Fécorce où ces ramifications vont se confondre avec
les fibres ténues de cette partie, a in s i q u e c e l a a l i e u
DANS LES d a t t i e r s ; soit poui’ entrer partiellement dans
les racines qu’elles rencontrent sur leur passage ,
comme il nous a été donné de le constater dans les
Ravenala, les Cocos, etc.; soit enfin pour descendre
dans les épaisses masses parencbymateuses corticales
lie ia base extrême des stipes, comme il est aisé de le
voir dans les Chamædorea, les Coceys et ¡iresque tons
les Palmiers.
Nous cbercberons ensuite ;i établir les rapports organiques
qui existent entre les feuilles si diverses des
végétaux monocotylés et leurs tiges, leurs racines, etc.
Par exemple, nous démontrerons par des faits :
1“ que dans les Monocotylés à feuilles berbacées,
minces, aplaties, c’est-à-dire sans nervures ou côtes
moyennes sensibles, et spécialement dans les Xan-
ihorrhoea, les Dracæna, les Cordjline, Agave, Aloes,
et toutes les Liliacées proprement dites, les filets ligneux,
malgré les greffes diverses qu’ils peuvent former
entre eux, descendent tous immédiatement vers
la péripbérie des troncs pour en accroître le diamètre,
et, de là, très-directement dans les racmes dites
fibreuses de ces végétaux (1); 2“ que dans les Dattiers,
les Cocotiers, les Aréquiers, les Mauritia, etc.,
où la côte moyenne des feuilles est composée d’un
(t) Les P a n d a n u s , qui ont aussi des feuilles herbacées planes,
semblent faire exception à cette règle. En donnant l ’anatomie de
ces plantes, nous expliquerons les curieuses anomalies qu’elles
présentent.
grand nombre de filets ligneux, ces fdets descendent
selon leur rang d’apparition, on, autrement dit, selon
le degré d évolution de la feuille, dans toute l’épaisseur
des tiges, depuis le centre jusqu’à la circonférence;
que leur décurrence est verticale dans une
très-grande étendue des stipes; que ceux du centre
sont très-longs, et les autres de plus en plus courts
vers la péripbérie; que tous, tous sans exception, se
dirigent inférieurement vers la ligne verticale extérieure
où se trouve insérée leur extrémité supérieure ;
que, dans aucun cas, des fdets quelconques ne partent
du centre ou de n’importe quel point intérieur
des tiges, pour se porter latéralement dans une feuille
de la péripbérie ; en un mot, que tous naissent à la
partie supérieure des tiges, et, que tandis que leurs
sommets sont entraînés, par le mouvement naturel
des feuilles, vers la circonférence, leurs bases décur-
rentes ou descendantes gagnent insensiblement le
même côté de la tige jusqu’à Fécorce, où ils se divisent
généralement en ramifications filiformes très-nombreuses,
qui, à cet état, continuent encore leur mouvement
de descension.
C’est à cette uniformité d’action des filets radiculaires,
à leur nombre sans doute déterminé, à la
constance et à la régularité de leur agencement, que
certains Palmiers doivent leur forme en apparence
cylindrique.
En effet, lorsque ces végétaux croissent normalement,
ils produisent, chaque année, le même nombre
de feuilles, et ces feuilles le même nombre de filets.