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allrilnieiH la fonnatioii des bourrelels à la lendauce
([U’a la MATIÈRE NUTRITIVE à SC poTter vers la base du
vegetal ; puisqu ils en irouvent la preuve dans les arbres
dicotylés qu’on laisse croître en liberté, et dont
la MATIÈRE ORGANISATRICE OU CAMRIUM SC dépOSC CUtre
le bois et l’écorce, à partir des jeunes sommités de
1 arbre jusqu’au collet de la racine, et que c ’est à ce
point d ’arrêt que commence, suivant eux, la lignification
pour s étendre , de ia base au sommet, jusqu’aux
derniers rameaux.
Il est bien entendu, d’après cela, que la matière
NUTRITIVE, qui, selon nos savants confrères, n’est autre
cbose que la matière o r g a n i s a t r i c e ou c a m b i u m ,
s’écoule pour ainsi d ire, du sommet des brandies el
des rameaux le long du tronc, jusqu’au collet (collet
(|ue l’on se cbarge, sans doute, de nous faire connaître);
et que c ’est en remontant, et à partir du collet
ou point X, que se lignifie, daus toute l’étendue de la
lige et des braiicbes, cette matière nutritive, organisatrice
ou cambium (1).
II esl proliablement sous-entendu , la logique du
moins semble nous l’indiquer, que les raciues, à par-
lir du collet ou point x, se développent par lui effet
tout contraire, c ’est-à-dire que la matière nutritive,
organisatrice ou cambium, qui sert à les former, part
de l’extrémité des racines, remonte jusqu’au collet
de MM. Payen et de Mirbel, phrase qui nous est bien plus directe-
inent adressée qu’à de la Hire et Aub. Dupetit-Thouars.
(1) Puisqu’on nous appelle sur cette question, nous ne la quitterons
que lorsqu’elle sera résolue.
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ET LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX, 321
pour se solidifier ensuite, à partir de ce dernier point
idéal jusqu’aux radicelles et aux spongioles.
Mais n ’anticipons ici ni sur le temps, ni sur les
faits, ni spécialement sur les principes physiologiques
et chimiques de nos savants confrères. Ces principes,
en effet, sont tellement imprévus pour nous, tellement
nouveaux et extraordinaires , e t , disons-le sans
détour, tellement contraires aux faits bien observés
jusqu’à ce jour, qu’ils n’ont peut-être, ceux de la chimie
pas plus que ceux de la physiologie, rien à démêler
avec la logique.
Disons seulement, du moins pour ce qui concerne
l’accroissement du tronc, puisqu’on ne s’est encore
expliqué que sur cela, que, si le cambium est nn être
connu et bien déterminé; si, comme on le dit, il se
forme successivement dans les parties supérieures des
végétaux, pour descendre de là , aussi successivement,
jusqu’au point x de la base du tronc, il doit naturellement
être plus ancien à la base qu’au sommet ; ce qui
serait complètement d’accord avec les principes de
nos savants confrères.
Vous voyez que je cherche franchement la vérité ,
et que je suis tout prêt à fournir des armes contre moi.
Dans ce cas, pourtant, il faudra admettre que le cambium
est imparfait lorsqu’il s’échappe des sommités
du végétal, qu’il se nourrit chemin faisant, et qu’il
n’est terminé ou mûr que lorsqu’il arrive à la base du
tronc ou collet ; que là il rencontre un point d’arrêt
et des causes qui déterminent sa solidification. De tels
B o n i t e , — Bola?iiçue. Tome 11. 2 1