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226 RÉFUTATION DES THÉORIES
on nous présente, une fois encore, une théorie depuis
longtemps tombée en désuétude et justement
abandonnée.
Je veux parler du collet ou prétendu point vital
des grands végétaux, et des facultés génératrices qu’on
lui atlribue.
Relativement au tissu générateur, tout ce qu’on nous
en a dit dans ce mémoire, et plus anciennement, est si
vague, si dépourvu de preuves, qu’il nous a été difficile
de nous rendre exactement compte des idées et
des intentions de l’auteur, et presque d’y rien voir,
d’y rien comprendre.
En effet, nous trouvons d’une part ( Comptes
rendus, t. XIX, p. 690, ligne 3) : « Que le plus grand
« nombre des filets du stipe, si ce n ’est Ja totalié, naît
« à la surface interne du phyllophore; « et, d’autre
part (p . 695, ligne 27) : « Ainsi, nous voyons dans
« le Dracæna, comme nous l’avons vu dans le Dattier,
« la partie la plus jeune des végétaux, et notamment
« celle qui constitue les filets, croître, s’allonger et
« monter (à partir du collet) jusqu’à l’extrémité du
« stipe, tandis que l’autre partie de ces mêmes fi-
« lets s’allonge et descend jusqu’à l’extrémité de la
H souche, etc. a
En réunissant tout ce qui a été dit à ce sujet sur le
Dattier, le Cordjline, etc., nous trouvons une bonne
demi-douzaine d’origines ou de points de départ aux
filets ligneux. En effet, dans le Dattier, les uns
naissent de la péripbérie interne dn phyllophore à
toutes les banteuis, et sont échelonnés de manière à
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ÉTABLIES PAR M. DE MIRBEL. 227
produire des stipes cylindriques; les autres partent
des racines auxiliaires et montent, pour ainsi dire à
contre-courant, jusqu’au sommet des stipes, pour se
mettre en communication avec la base des feuilles ;
les uns sont précurseurs, les autres capillaires; mais
tous sont probablement de même nature sinon de
même origine; car, dans le cas contraire, on ne comprendrait
plus les reproches, peut-être trop sévères,
adressés à ceux qui ont pensé autrement. Dans le
Dracæna australis ( Cordjline australis), ils paraissent
être identiques partout, et naître , les uns de la
péripbérie interne du phyllophore, les autres du
collet.
Ceux-ci, qui se forment aux dépens de la partie excentrique
du tissu générateur, montent par un bout,
jusqu’au sommet du stipe, où ils pénètrent dans le
phyllophore, et descendent par l’autre bout jusqu’à
l ’extrémité de la soucbe.
Je ne puis me tromper, messieurs, notre savant
confrère a bien voulu dire que le point de départ de
ces derniers filets est le collet, et qu’ils se constituent
dans leur mouvement d’ascension d’un côté et de
descension de l’autre, en s’appropriant, au-dessus et
au-dessous de ce collet, les cellules modifiées d’avance,
par la fusion dn tissu générateur.
J avoue pourtant que j ’hésite à donner cette interprétation
, et que je serais heureux d’apprendre que
je me suis trompe. Toutefois, il m’a été impossible de
trouver une explication plus rationnelle.
J ai déjà dit mon sentiment sur le tissu générateur
Vd
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