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rien de semblable n ’a lieu au bord inférieur, vous serez
bien encore obligé d’admettre que les tissus vasculaires
ligneux descendent.
L une des pièces que je viens de montrer à l’Académie,
la septième, porte, près de son bord supérieur,
deux jeunes rameaux irrégulièrement opposés,
au-dessous desquels on a pratiqué, à des distances
inégalés, des entailles profondes. Le même phénomène
de descension a lieu jusqu’au bord supérieur de
ces entailles, et il est très-facile de voir que les filets,
après s’y être arrêtés, puis détournés vers la droite et
vers la gauche, continuent leur marche descendante
le long de leurs bords latéraux, et que rien ne monte
aux bords inférieurs, sur lesquels on ne trouve que les
blets qui y existaient au moment où l’expérience a été
faite.
Nous aurions bien d’antres détails à signaler, à
l’ajipui de notre manière de voir, sur cette anatomie
importante, comme d’ailleurs sur toutes les autres;
mais le fait capital que nous voulons démontrer est
celui de l’accroissement en diamètre des végétaux vasculaires,
par la descension des fdets radiculaires; et,
je puis le dire avec assurance, les anatomies que je
viens vous présenter ne laissent rien à désirer à ce sujet,
puisque toutes prouvent que cette augmentation
de diamètre a lieu du sommet organique du végétal
et de ses rameaux à la base.
La huitième pièce anatomique nous est fournie
par une racine mutilée de Dracæna refkxa q u i, pai-
suite d’un accident, a été rongée, sur nue partie de sa
longueur, dans toute sa périphérie, et dont les bords
se sont ensuite réunis par les filets radiculaires qui
ont aussi donné naissance à une racine auxiliaire ,
sur laquelle on voit distinctement arriver les filets
venant du sommet.
La nouvelle coucbe ligneuse qui s’est produite à la
circonférence de l’ancienne racine, en coulant pour
ainsi dire dnbord supérieur à l’inférieur, en est restée
séparée dans une longueur de cinq à six centimètres.
Cette bande ligneuse qui a réuni la partie stqté-
rieure à l’inféi'ieure est donc descendue comme une
sorte de racine. Le règne végétal nous présente de
très-nombreux exemples de ce fait. 11 en est un, fourni
par les Dicotylés, que tout le monde connaît, que
nous avons tous vu an Muséum d’Histoire naturelle,
celui d’un Clusia enveloppant de ses racmes capricieusement
greffées tout le tronc d’un palmier. On
sait que les figuiers et beaucoup d ’autres végétaux des
régions tropicales produisent souvent des phénomènes
analogues et de plus extraordinaires encore.
La neuvième pièce est une petite tige de Cordjline
terminalü portant, près de son sommet tromjué,
une jeune brancbe, de laquelle on voit descendre sur
le tronc, des filets radiculaires ou ligneux qui tendent
à envelopper celui-ci de toutes parts, même en montant
de plusieurs centimètres au-dessus dn point d’insertion
de la brancbe.
Ces derniers filets,'qui se pressent dans tous les
sens de la brancbe sur le tronc, obéissant à l’impulsion
((ni les dirige, el trouvant, dans la partie haute
; tî"