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termédiaire ou ligneuse à la région centrale ou médullaire,
au moyen d’une abondante quantité de tissu
cellulaire qui se développe autour d’eux.
Ainsi d on c, dans le Ravenala comme dans tous les
végétaux monocotylés que j’ai analysés, les fdets ne
croisent pas entièrement la région médullaire, ils se prolongent
plus ou moins vers le centre et quelquefois au
delà, d’un côté de la tige vers l’autre côté, mais sans
jamais atteindre ce dernier; se recourl^ent ordinairement,
se ramifient plus tôt ou plus tard à leur base et
dirigent leurs ramifications, ordinairement divergentes
, les unes vers l’axe du point d’attache supérieur,
sinon dans l’axe même, les autres à des degrés
plus ou moins nombreux de cet axe, mais qui ne
dépassent jamais quatre-vingt-dix degrés ou le quart
de la circonférence.
Arrivés près de la partie interne du corps ligneux
(péripbérie interne?), on les voit communément
ramper sur une certaine longueur avant d’aller se
perdre derrière ceux qui, inférieurement, les ont pi'é-
cédés dans l’organisation. Mais il advient souvent que
ces filets, qui terminent ordinairement là leur évolution
centrale et y commencent, en descendant, celle
du corps ligneux, venant à rencontrer sur leur passage
un faisceau ascendant, se fixent et rampent sur ce
corps solide, retournent en le suivant toujours jusqu’au
centre de la tige e t, de là, vers la périphérie
où ils finissent enfin par se fixer plus bas que la position
qui leur était naturellement assignée.
C’est, sans nul doute, un phénomène de ce genre,
observé, non dans le pbyllopbore du Dattier, mais
certainement au-dessous, qui a fait croire que les filets
se ramifiaient à leur sommet et que l’ime des ramifications
allait pénétrer dans une feuille supérieure de
l’un ou de l’autre côté, fait (¡ue je conteste absolument.
Tous les détails que je viens de décrire sont très-
évidents sur cette moitié de tronçon de la partie haute
du Ravenala que j ’ai apporté de Calcutta.
On y distingue aussi les insertions des anciennes
panicules dont les bases .sont cunéiformes, et une foule
d’autres caractères importants qui trouveront leur
place ailleurs.
Voici maintenant une rondelle prise à la base extrême
du tronc d’un Ravenala de Bourbon et qui a
été préparée avec beaucouj) de soin (1), sur laquelle
on distingue très-nettement la région médullaire ou
centrale, où tout est confusion; la région ligneuse
ou intermédiaire, où les filets sont de plus en
plus pressés vers la circonférence ; la région extérieure
ou corticale, qui est entièrement composée
de fibres et de racines disséminées dans le parenchyme
(2).
(1) Sous la direction de notre très-savant confrère M. Ad. Brongniart.
(2) On sait que M. Ad. Brongniart, qui publie un bel et savant
ouvrage sur les végétaux fossiles, a trouvé, parmi ces êtres des premiers
âges du monde, une foule de faits analogues à ceux que nous
présentent encore aujourd’hui les T illa n d sia , Pourretia, Vellosia,
K ingia, Ravenala, etc. ; et que cette organisation spéciale des v é -
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