f i l
f i/i' ■ ■ i
¡1
i-
’ •
! t
rV
I
])liis, (jiie, dans le premier mémoire, l’auteur ne coii-
sidérail les cordons ([ui supportent les tubercules el
les relient entre eux, tpie comme de longues racines
traçantes; el (jne, dans le second mémoire, il ne s’est
pas montré j)lns explicite, puisqu’il emploie indifféremment,
alternativement et avec la pins grande indécision,
pour désigner ces fdaments on cordons organisés,
les noms de racines, de tiges, de rbizomes, de
fibres radicales, ou plutôt, dit-il, de tiges souterraines,
cajiables de se renfler en tubercules sur plusieurs points
de leur étendue.
Ce savant a donc laissé, <à partir de son second et
dernier mémoire, la question du développement des
filets el des tubercules intacte, entièrement irrésolue.
Comme tous les phénomènes de l’organisation des
plantes doivent , selon moi, s’expliquer par la tbéorie
des pbytons , des méritballes et des deux modes de
développement qui en constituent la base essentielle,
et que, sous peine d’être taxée d’insuffisance, elle doit
répondre à loutes les questions organograpbiques qui
se présentent, j’ai considéré comme un devoir d’étn-
dier à mon tour les faits signalés, auxquels, je le confesse
francbement, je ne comprenais absolument rien.
Mes recherches anatomiques sur les filets tuber-
culifères d’un chapelet de tubercules tpie je devais à
l’obligeance de Fauteur des deux mémoires, qui en
avait en profusion, n’ont pas tardé à me prouver que
les pliénomènes qu’ils présentent n’ont rien d’extraordinaire,
et que, bien loin de là, ils entrent tout naturellement
dans le cadre des faits normaux.
Ces filets sont tout à fait semblables à ceux qui se
produisent dans certaines variétés rouges de pommes
de terre, où les tubercules, quoique moins nombreux,
sont également disposés en chapelet, c’est-a-dire pins
ou moins longuement espacés sur une tige grêle et
souterraine.
Après avoir longtemps cbercbé, j ’ai fini par rencontrer,
grâce à un habile jardinier, une jeune tige
souterraine à'Apios en état parfait de conservation.
Elle était grêle, blancbe, longue seulement de
neuf centimètres, large de cinq millimètres, et marchait
dans une direction borizontale, exactement
comme toutes celles des pommes de terre, c ’est-à-dire
avec son bourgeon teiminal recourbé vers la base de
ia t ig e (l) .
Voici d’ailleurs, en résumé, ce que m’a offert
cette jeune et faible lige dans sa partie droite, allongée
et irrégulièrement cylindrique (2 ) ;
r Quatre petites écailles à peine visibles, éparses,
à limbe fortement appliqué sur la lig e , renflées el
charnues à la base; la supérieure seulement était tri-
dentée (3). Celles qui étaient encore réunies au som-
(1) Voy. Gaudichaud, Organographie, pl. t2 , fig. 11, 42.
(2) L’état de ma santé ne me permettant pas de faire en ce moment
des études microscopiques, je ne donne ces détails superficiels
que provisoirement et pour faire comprendre l ’ensemble de
l’organisation de ces jeunes tiges.
.t’évite, à dessein, de signaler ici les détails minutieux ct incomplets
que j’ai observés à la loupe moulée.
(3) On sait que les premières feuilles de beaucoup de légumineuses
offrent ce caractère; que les deux dents latérales représcn