346 REMARQUES SUR L’ORGANOGRAPHIE
culaire de cette périphérie externe de la couche, el
que ces bourgeons, en se développant le printemps
suivant, donnent des feuilles normales dont les vaisseaux
radiculaires de forte dimension commencent la
périphérie interne de la coucbe suivante; de telle
sorte que, dès le commencement de la seconde année,
le bourgeon repose sur deux coucbes : sur la pre!
nnere , par les vaisseaux radiculaires ténus des feuilles
réduites, rudimentaires ou écailleuses des bourgeons;
sur la seconde, par ceux de toutes les feuilles nor!
maies produites par ces mêmes bourgeons.
Ce sont d on c , il faut le répéter, les vaisseaux radiculaires
des feuilles normales qui commencent, à l’in-
terienr, toutes les coucbes annuelles, et les vaisseaux
radiculaires des bourgeons naissants dans Faisselle de
ces mêmes feuilles, aux sommets des rameaux, et ceux
qui sont produits par la végétation dn mois d’août,
qui les terminent à l’extérieur. Ce fait, essentiel à signaler,
trouvera plus tard d’utiles applications, quand
nous parlerons plus directement encore de la composition
organique des tiges, de l’insertion des branches
et des rameaux, des rapports vasculaires naturels qui
existent entre ces parties, et des avantages qne peuvent
en retirer les arts de Fébénisterie, de la marqueterie,
des constructions, etc. , rapports que tous ceux
qui connaissent notre Organographie ( 1 ) , notre mémoire
sur les vaisseaux tubuleux ou radiculaires (2 ),
(1) Recherches générales sur l’organograplue, la physiologie et
l'organogénie des végétaux [Mémoires des savants étrangers, t, VIII.)
(2) Annales des sciences naturelles, mars 1841.
E ï LA PHYSIOLOGIE DES VÉGÉTAUX. 347
nos notes de 1843-44(1), nos réfutations de 1844-
45 (2), et nos recherches anatomiques sur la tige du
Ravenala (3 ), comprendront facilement, s’ils se rappellent
qne, généralement, les vaisseaux radiculaires
descendent annuellement des rameaux sur les branches,
des branches sur le tronc, du tronc dans les racines
, et des racines principales dans leurs divisions,
en s’agençant les uns au-dessus des autres, d’après
leur ordre d’apparition et de développement, et en
obéissant aux puissantes forces organiques ou physiologiques
qui les dirigent.
Dans la séance prochaine, j’aurai Fbonneur de présenter
à l’Académie la suite de ces secondes remarques.
SUITE DES SECONDES REAIARQUES (4).
•le me suis efforcé, dans mon Organographie, pl. 2,
el surtout pl. 7, lig. 41 et 42, de faire comprendre le
mode suivant lequel s’accroissent en tous sens les
tissus ligneux des tiges et des racines. Les deux dernières
figures, 41 et 42, donnent une idée parfaitement
exacte de ces phénomènes. Là, en effet, on voit
(1) Comptes ren d u s, 26 juin et 9 octobre 1 8 4 3 ; 8 a v r il, 20 et
27 mai 1844. — Annales des sciences na tu relles, et octobre
18 4 3 ; mai, juillet, août et septembre 1844.
(2) I d . , 12, 19 et 26 mai, 9 juin, 14, 21 et 30 juillet 1845,
(3) Id . , 18 août 1845.
(4) h l., 3 août 1846.