livemcnl aucune communication avec le sol, mettent
ce fait à l’abri de toute critique.
Mais nous attendrons les objections et les ¡treuves
qu’on fournira à l’appui de l’assertion contraire pour
les combattre.
Notre but, aujourd’bui, est seulement d’éclairerpar
des faits l’Académie et tous les anatomistes consciencieux
qui premieut intérêt à cette importante question,
et qui peuvent nous aider à la résoudre.
Le Fellosia aloifolia que voici est à peu près dans le
même cas que le Pouvretia. Sa tige réelle, qui, dans
le tronc, forme une sorte de canal médullaire, n’a
primitivement qu’un centimètre ou moins de diamètre.
Par le temps, cette lige grossit, et finit par avoir de
deux et demi à trois centimètres de largeur. Tout le
reste du tronc est formé par des racines enchevêtrées
dans les bases persistantes des feuilles agglutinées
entre elles par une matière résineuse jaune rougeâtre.
Ce tronc, presque tout formé de racines, acquiert
de très-grandes dimensions.
Nous en possédons un, au Muséum, qui n’a pas
moins de vingt-cinq à trente centimètres de diamètre.
Ce n’est probablement pas le plus gros.
La tige réelle, qu’il ne faut pas confondre avec le
tronc, nous prouve manifestement un fait très-essentiel
à noter ici ; je veux parler de son accroissement
en diamètre, qui ne peut s’opérer que par l’adjection
de nouveaux tissus radiculaires, et par le développement
en tous sens de ces vaisseaux et des vaisseaux
ET LA PHY.SIOLOGIE DES MONOCOTYLÉS. 7S
mérithalliens. C’est un fait que j’ai constaté dans tous
les végétaux vasculaires.
Toutes les parties de ce végétal sécrètent une abondante
quantité de matière résineuse, soluble à fioid
dans l’alcool.
Les fails que je viens de présenter à l’Académie suffiront,
je pense, à prouver que les tiges s’accroissent
par des tissus radiculaires venant d’en haut, et non
par des tissus venant d’en bas et montant jusque dans
les organes foliacés extérieurs au tronc.
Si les tissus vasculaires qui, selon M. de Mirbel,
pénètrent les feuilles, étaient échelonnés de bas en
haut, et si les racines en envoyaient dans le tronc, aucun
des phénomènes que je viens de montrer n’aurait
lieu.
Vous voyez donc, messieurs, que, sans vous apporter
ici des observations microscopiques , que d’ailleurs
nous vous fournirons au besoin, on peut, avec des faits
pour ainsi dire ébauchés, mais par des déductions
exactes, vous montrer que sur ce point, comme d’ailleurs
sur tous les autres, M. de Mirbel doit être dans
l’erreur.
2° Prouver par des faits que les vaisseaux ne sont
pas plus gros à la base qu’au sommet.
Sur ce point, j’ai promis des preuves, et j ’en apporte.
11 suffira de jeter un coup d’oeil sur cette tige macérée
de Carludovia, pour reconnaître cjue les faisceaux
vasculaires qui la composent sont beaucouj) jdus gros
au sommet qu’à la base.
,Ie soutiens qu’ils sont jfius gros au sommet, non