avant d’arriver à la cellule animée qui en forme le
centre et le sommet.
Cette cellule animée , dans un Palmier séculaire
comme dans l’embryon le plus réduit, n’a que les dimensions
d’un point géométrique. Elle s’anime au
centre du dernier pbyton ébauché, et celui-ci n’est
bien visible qu’à l’aide du microscope.
Je n ’aurais donc jamais entrepris la tâche d’aller
chercher cette cellule dans un vieux Palmier si M. de
Mirbel, par son mémoire, ne m’en avait imposé l’o bligation.
On vous dira , dès qu’on sera revenu à l’idée ancienne
(car en observant mieux on y reviendra), que
ce n’est pas une cellule qui s’anime pour former une
feuille, mais bien une masse cellulaire particulière,
engendrée par la masse cellulaire, ou moelle générale
du végétal.
Là encore sera naturellement cachée la funeste
question du cambium.
Dès que cette objection me sera faite, je la combattrai
avec des faits.
En attendant, messieurs, attaquons-la avec les
seules armes du raisonnement.
Vous savez à présent que les deux ou trois premières
feuilles d’un bourgeon naissant de monocotylée
, comme les deux ou trois dernières ou centrales
d’un bourgeon ancien, ce qui est, organogéniquement
parlant, la même ch o se, n’ont que les dimensions
d’un point géométrique, de la tête d’une très-petite
épingle si vous le voulez.
ET LA PHYSIOLOGIE DES MONOCOTYLÉS. CI
Faites, par la pensée, une coupe verticale par l’axe
de ce bourgeon, et voyez à quoi se réduira la masse
cellulaire renfermée dans les deux premières ou dernières
feuilles qui le composent. Ce sera, pour tous
les esprits , le plus petit point qu’on puisse imaginer.
Or, je soutiens que ce petit point est primitivement
une cellule dans laquelle s’organise un nouvel individu
, dont les tissus, uniquement cellulaires, restent
greffés aux tissus, également cellulaires, au sein desquels
elle a pris naissance.
Je soutiens que les premiers rudiments vasculaires
de cet individu se formeront en lui, et par sa seule
puissance organogénique ; qu’ils existeront en lui avant
d’avoir établi aucun rapport avec les vaisseaux de
formation antérieure du stipe ; et que ce ne sera que
lorsqu’il aura acquis un certain degré d’organisation
que son système vasculaire particulier, et jusque-là
isolé, s’unira d’une façon quelconque au système vasculaire
général du végétal.
Et, d’après cela, je soutiens encore que tous les
vaisseaux d’une feuille de Palmier, cette feuille eût-
elle six mètres et plus de longueur, appartiendront à
l’individu vasculaire, au pbyton, avant d avoir aucune
connexion directe avec les autres tissus vasculaires du
stipe ; que les tissus vasculaires destinés à lier la feuille
au stipe se formeront tous de haut en bas, et qu’il en
descendra dans le stipe presque autant qu’il s’en formera
dans la feuille pendant tout le temps de sa crois-
sance.
Je n ’ai encore décrit les vaisseaux radiculaires qu’à