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3 16 REMARQUES SUR L’ORGANOGRARllIE
« coinmeiil il se fail que les mérithalles se développent
« successivemenl depuis la base des tiges ou des bran-
if cbes jusqu’au sommet. »
Nos savants confrères nous permettront de n’étre
pas entièrement de leur avis sur ce point, et de dire,
au contraire; Ceci nous apprend que les pbytons
naissent les uns après les autres, et que les jeunes in-
ibvidus n’ont jamais l’organisation ni les fonctions
des anciens, et qu ils sont appelés, comme tout ce
qui naît, à grandir, à se parfaire et à fonctionner en
raison des lois organiques régissant les groupes auxquels
ils appartiennent; enfin, cpie les fonctions de
la vie de développement peuvent très-bien n’être pas
de tout point semblables aux fonctions de fa vie de
conservation.
« Reste à savoir, ajoutent nos deux savants con-
« frères, ce que devient l’azote, dont les proportions
» ont diminué (1). Retournerait-il dans le sol ou dans
« l’atmosphère d’où il est venu ? Ou bien les composés
« qui le comptent parmi leurs élémen ts iraient-ils porter
« secours à d’autres organismes naissanis ? Celle der-
» niere conjecture, ajoutent MM. Payen et de Mirbel,
» est la plus probable (2). Elle s’appuie sur des ohsei-
« valions qui résultent de l’analyse chimique, et elle ap
(1) Il ne s’est donc pas entièrement retiré?
(2) Si cette conjecture, qui s’appuie sur l ’analyse chimique, se
vérifié, je garantis qu’elle enrichira tous les agriculteurs!... Reste
a savoir comment elle s’accordera avec les belles théories chimiques
établies , dans ces derniers temps , sur la comiiosifion de
l’air. Je reviendrai sur ce point iiiiportaiil.
« Jielle notre altenlion sur une d i s t i n c t i o n im p o r t a n t e
« ENTRE DES MATIÈRES CONFONDUES DANS UN MEME FLUIDE,
« mais dont les unes, à composition ternaire , se con-
(( densent pour donner naissance à de petites ntricules
« dont la paroi esl d’une extrême minceur, ou pour
« épaissir el fortifier les parois d utricules plus déve-
« loppées. »
Je me suis fortement ajipesanli sur ce long paragraphe
de l’extrait du second mémoire, afin de faire
bien remarquer que, d’après MM. Payen et de Mirbel,
l’azote, comme principe isolé ou combiné (les auteurs
nous laissent dans un doute profond sur ce
point) , n’a fait que diminuer; que malgré toutes les
analyses cbimiques el toutes les conjectures, on ignore
encore absolument ce qu’il devient s’il ne va porter
secours à d’autres organismes naissants, ce qui serait
fort bemeux el surtout très-économiiiue pour les agriculteurs
; et enfin, que , de l’aveu même des auteurs,
le cambium, car c ’est lùen de lui qu’on veut parler,
n’est qu’un mélange de matières diverses confondues
dans un même fluide. Jamais, vous le voyez par celte
analyse exacte, question ne fut plus complètement enveloppée
de mystères.
Le camliium est donc, an 30 mars 184G, et grâce
aux savantes analyses cbimiques de notre confrere
M. Payen , un Iluide azoté où tout est confusion , d’où
l’azote simple ou combiné se relire, el dans lequel
certaines matières, à composition leroaire, se condensent
pour donner naissance à de petites utricules
dont la paroi est d’une extrême minceur, ou pour