les derniers travaux, prétend aujourd’hui que les Dattiers,
les Dracæna, les Chamærops et les Broméliacées
sont exogènes.
Mais s il n’a eu pour but que de prouver que les
végétaux monocotylés qu’il cite, et ceux qu’il ne cite
pas, sont exogènes, il pouvait fort bien s’affranchir de
cette tâche pénible, puisque tous les travaux de Du-
petit-Thouars, de Moldenbawer, de MM. Lindley, Poiteau,
Link, Corda, Lnger, Hugo Mobl, Menegbini et
ceux de presque tous les bons anatomistes, même les
miens, n’ont presque rien laissé à désirer sur ce point;
])uisque les notes que j’ai successivement lues devant
1 Académie, de \ 843 à 1844, à la suite de ma première
protestation, n’ont pour ainsi dire pas eu d’autre motif;
que, dans ces notes, cette vérité a été proclamée
ou démontrée presqu’à chaque page, et que, conséquemment,
longtemps avant la lecture de son dernier
mémoire, ce fait avait la force d ’un axiome.
Dans mes notes, comme dans mes précédentes publications,
je me suis surtout attaché à respecter les
nouvelle plante semblable et de même espèce que celle où elle est,
laquelle est produite par un oeuf qui y est attaché.
« Ce système de l’accroissement des arbres et des plantes par
des générations toujours nouvelles, lequel a été avancé par de très-
savants philosophes, paraît bien conlirmé dans les greffes en
écusson qui ne contiennent qu’un oeuf de la plante ou de l’arbre.
Et lorsque le germe de cet oeuf est attaché à une tige, il n’y a
que la branche qui pousse au dehors; car pour la racine, elle se
confond avec la branche en poussant entre son bois et son écorce,
ce qu’on remarque dans quelques arbres en les coupant, etc. n
{Mémoires de l'Académie, 1709, p. 233.)
iiom.s et les opinions de ceux qui nous ont devancés
dans la science. J’ai justement pensé, je crois, qti’il
était surtout fort inutile de faire intervenir dans ce
qui, selon moi, devait être une discussion, les opinions
des hommes qui ne sont j)bis.
J’ai dit, montré et décrit les faits, sans prononcer
les noms, sans même faire intervenir celui de l’auteur
célèbre et si justement regretté, de la tbéorie des exogènes
et des indogènes, dont la cendre, encore chaude
pour nous, m’a semblé devoir être religieusement
respectée.
Mes notes s’adressent aux savants pour qui les choses
et les noms sont familiers, el non aux hommes du
monde pour qui les choses n’ont généralement que la
valeur des noms.
J’ai cherché à faire de la science et non l’histoire
de la science. Celle-ci viendra nn peu plus tard.
Alors je pourrai librement parler des Malpighi, des
Grew, Halles, Bonnet, Dubamel, Knigt, Mustel, Darwin,
Hill, Daubenton, Desfontaines, de Candolle, Aubert
Dupetit-Thouars et peut-être cent autres encore,
sans compter les hommes vivants, qui par leur génie,
leurs innombrables travaux et les sublimes efforts
qu’ils ont faits pour servir la science, ont si bien mérité
notre reconnaissance et notre admiration (1).
(t) Le but que je me suis proposé, en traitant ce sujet, a été de
mettre en relief les découvertes organograpbiques et physiologiques
de chacun de ces hommes célèbres, et de montrer la fâcheuse
influence de quelques-unes des idées trompeuses qui les
ont dirigées. Au nombre de ces fausses idées, se trouveront tout