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*31 RÉFUTATION DES THÉORIES
croissenienl en diamètre des tiges par la descension
des tissus radiculaires, puisque même je pourrais ajouter
de nombreux noms a la liste déjà si imposante des
savanls étrangers que je viens de donner, et l’augmenter
encore de ceux d’un bon nomlire de savants
français, qui y ont plus ou moins complètement adhéré.
N’est-ce donc rien, messieurs, d’avoir pour soi,
avec peut-être vingt philosophes de l’antiquité, de la
Hire, ce savant universel, Aubert Dupetit-Thouars,
Moldenbawer, et un grand nombre d’autres pbytolo-
gistes anciens pins célèbres les uns que les autres, qui
sont entrés plus ou moins directement dans la voie
où je suis; n’est-ce rien encore que MM. Poiteau,
Lmdley et Menegbini la parcourant chaque jour eu
1 élaigissant; n est-ce rien, enfin, que de voir presque
tous les bons anatomistes, dont quelques-uns ont publié
d’admirables travaux exacts, venir, quand ceux-ci
sont convenablement interprétés, éclairer, même sans
s’en douter, et presque sans le vouloir, cette nouvelle
route des plus vives lumières ?
Ne comptera-t-on pour rien , non plus, ces adhésions
entières si nombreuses, et même ces grandes
prédispositions exprimées spontanément, librement,
par la presque universalité des savants de France et
de l’étranger?
Je suis seul, dit-oii; lie! non, messieurs, ce ii’est
pas moi qui suis seul, mais Iben M. de Mirbel, puis-
([u il n’a plus pour partisans que des hommes étrangers
a la science, incapables de vérifier et déjuger par
eux-mêmes; (jue de rares amis peut-êlre intéressés,
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ÉTABLIES PAR M. DE MIRBEL. 133
sans convictions et sans foi scientifique, ou certaines
personnes abusées par l’autorité d’un grand nom.
L’autorité scientifique de M. de Mirbel est grande,
sans doute, et nul plus que moi n ’est disposé à le reconnaître
; mais il en est d’autres qui ne le sont pas
moins; ce sont celles de MM. Lindley, Link, Poiteau,
IL Molli, Meyen, Lnger, Menegbini, et d’une foule
d’autres savants observateurs (jui, directement ou indirectement,
ont marché dans la voie que je suis ; et,
permettez-moi de vous le dire, messieurs, il y a une
autorité mille fois plus grande encore que toutes celles-
là, c’est l’autorité des faits!
Or, vous le savez maintenant, tous les faits sont pour
moi, et à tel point même, que je pourrais défier n ’importe
qui d’en montrer un seul qui leur fût contraire.
La tbéorie que je défends n’est pas plus la théorie
de de la Hire, d’Aubert Diipetit-Tliouars (dont cependant
elle doit porter le nom) que celle de Malpighi,
Darwin, Moldenbawer, Goethe; de MM. Lindley, H.
Molli, Link, Menegbini, Poiteau, Naiidin, etc. Elle serait
bien p lutôt,àlarigueur,l’oeiivredetous ces savants.
C’est la théorie organographique des mérithalles,
(|iii n’a aucun rapport avec ce que l’on nomme la
double végétation; tbéorie qui explique l’accroissement
en hauteur et en largeur des végétaux par deux
systèmes très-distincts : le système ascendant, qui jiro-
duit l’accroissement en baiiteiir (et non rallongement
des fibres, ce qui est une chose fort différente); et le
système descendant, qui produit l’accroissement en
largeur; théorie ([ui n’a pas encore rencontré une
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