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rence; enfin, c’est que les libres de la circonférence,
les dernières venues, n’ont pas encore développé leurs
vaisseaux; qu’elles sont plus compactes, et conséquemment
plus dures. M. Martius sait cela mieux que
moi. Si pourtant il me demandait des preuves, je ne
serais certes [>as embarrassé de lui en fournir, puisque
je pourrais même me borner à lui signaler celles
que renferment scs ouvrages (1 ).
D’ailleurs, il ne serait pas exact de dire cjne les dernières
fibres extérieures du corjis ligneux sont les plus
dures. En effet, soit qn’on fasse monter, soit qu’on
fasse descendre ces fibres de l’exlrême péripbérie du
corps ligneux , elles sont toujours les pins récentes
et les moins lignifiées. C’est du moins ce qui résulte
de mes observations sur les Monocotylés que j’ai été
à même d’étudier.
Relativement aux fibres ligneuses de la tige qui, selon
notre savant confrère M. Martius , ne communiquent
pas aux racines (p. 1040, lig. .5), nous sommes
prêt à lui montrer de très-nombreux et très-beaux
fails du contraire.
M. de Mirbel que, bien sans le vouloir sans doute,
il contredit encore sur ce point, en aura probablement
aussi à lui montrer, puisque les fibres que je fais descendre
du tronc dans les racines, il les fait monter
des racines dans le tronc.
Théories à part, nous sommes donc, M. de Mirbel
et moi, complètement d’accord sur ce point : qne,
(1 ) Voy. Hugo MohI, de Palnwriun structura in Mart. Palm. Brasil.
dans les Monocotylés, les fibres ligneuses des tiges
sont pins ou moins directement en rapport avec les
racines. M. de Mirbel est, de son côté, en mesure de
le prouver, au moins pour les dattiers, el probablement
pour uii grand nombre d’autres végétaux; moi,
pour tous les Monocotylés et Dicotylés dont j’ai fait
l’anatomie. D’ailleurs c’est encore, du moins en partie,
l’avis de M. Hugo Mobl, et d’un grand nombre
d’autres savants anatomistes.
Les choses se passeraient-elles autrement dans le
Chamædorea elalior? je ne pense pas qne cela soit
possible. Dans tons les cas, je ne l’admettrai qu’en
présence de preuves irrécusables.
C’est pouiTaiit après avoir signalé toutes ces oppositions
flagrantes avec les fails avancés par MM. Hugo
Mobl et de Mirbel, <jiie M. Martins ajoute, p. 1040,
lig. 17 : « Vous voyez que ces résultats ne se trouvent
« pas en contradiction avec les idées émises par
« MM. de Mirbel el Hugo Mobl. »
,T’en demande bien pardon a notre savant confrère,
M. Martius ; dans tons les fails qu’il signale, à l’exception
de celui des iilets qui se croisent dans le centre
des liges, et qui se ramifient à leurs sommets, d est
complètement en opposition avec les idées de M. de
Mirbel, e l, sur beaucoup d’autres, avec celles de
M. Hugo Mobl.
D’après ce qui s’est passé devant 1 Académie, en
1843 et 1844, entre M. de Mirbel et moi, il reste démontré
queM. Martius cbercbe indirectement à combattre
les iirincipes d’organograpbie que je soutiens ;