déjà (ail de nombreuses recbercbes, que j ’étudie encore
aujourd’bui et sur laquelle je viendrai un jour
entretenir l’Académie.
Mais ue pouvant aborder, dans de simples notes,
loutes les questions qui se raltacbent à ce vaste sujel,
et puisque, avant tout, nous devons nous renfermer
daus celles qui ont Irait au dévelojipemeiil du corjis
ligneux, bornons-nous à dire que les coucbes internes
ou nouvelles du liber se croisent, dans cette expérience,
avec les couches anciennes ou externes, exactement
comme le font les coucbes ligneuses elles-
mêmes (1).
Ainsi donc nous avons obtenu, dans cette expérience,
des liandes ligneuses nouvelles et obliques à
la circonférence du corps ligneux ancien et vertical;
et des bandes également obliques de liber nouveau à
l’intérieur du liber ancien, et conséquemment à fibres
aussi verticales.
Si, à la place des décortications successives que
nous avons faites dans un certain nombre d’expériences,
on donne des coups de scie, l’un à droite,
l’autre à gauche, et ainsi de suite, sur une étendue
})lus ou moins grande de liges ou de racines, on obtient
des résultats qui sont, sinon les mêmes, du moins
très-analogues.
I.es tissus radiculaires descendent jusqu’au bord
supérieur de l’entaille ; là, ue peuvant franchir l’ob-
slacle, ils le contournent et vont s’étendre sur toutes
(1) Voy. Gaiulicliaiid, Organogr-ap/dc, pl. 4 5 , lig. 4, d , d '.
ET LA l’IlYSIOLOGIE DES MONOCOTYLES. 443
les parties ({ui leur livrent uii libre passage. Dès qu’ils
rencontrent un nouvel olislacle, ils recommencent
leurs déviations, el marcbeiit ainsi tout le long de ces
tiges ou de ces racines lacérées, en se portant alternativement
de droite à gaucbe et de gaucbe à droite.
Dans quekpies-unes de ces expériences, t[ui ont été
faites pour ma Physiologie, et spécialement pour la
théorie de l’ascension de la séve, j’ai fait pénétrer la
scie jusqu’au delà du canal médullaire.
Dans d’autres, j’ai, à peu de chose près, coupé tout
le bois, et u’en ai laissé qu’une très-légère couche
sous le lambeau d’écorce persistant et non altéré.
Malgré les précautions que j’ai constamment prises
d’élayer ces tiges profondément entaillées, plusieurs
ont été en partie brisées par le vent; ce qui n’a pas
empêché le phénomène de descension des lissus radiculaires
de se produire.
Les mêmes expériences, faites sur des racines dénudées,
ont complètement réussi; soutenues par les
deux extrémités, l’une par la base du tronc, l’autre
par le so l, elles se sont admirablement prêtées à mes
expérimentations.
En voici plusieurs dont j’ai complètement coupé le
bois jusqu’à Fécorce du bord opposé. Sur l’une d’elles,
les tissus ligneux, pour ainsi dire encore liquides, ont
franchi l’obstacle, et ont ainsi formé une greffe partielle
du bord supérieur à l’inférieur. Ce débordement
des tissus ligneux de la partie supérieure se remarque
sur un grand nombre (les pièces (jue j’ai déposées sur
ce bureau.
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