vaux, .lamais je n’admellrai cela! Mais ce que je puis
admettre, parce que cela m’est complètement démon-
Iré, c’est que, sous ce rapport, comme sous beaucoup
d’autres, il y a eu distraction de sa part. Or, ces distractions
étant dangereuses pour moi, je les signalerai
partout et toujours.
SECONDE PARTIE (O.
Sur la tige de CordyUne australis que j ’ai l’bonneur
de vous montrer, vous allez tous reconnaître, messieurs,
que la disposition que l’auteur du mémoire sur
ce végétal prête aux fdets de ce qu’il nomme la région
centrale n’est pas ce qu’il annonce. Ces filets ne se
croisent pas normalement dans le centre de la tige,
c’est-à-dire ne partent pas inférieurement du côté
droit pour aller se fixer supérieurement du côté gauche,
et vice versa, de manière à former, en apparence
du moins, l’image d’une clepsydre et celte succession
de cônes emboîtés et réunis par leurs sommets qui
ont été décrits dans les mémoires sur le Dattier et le
Dracæna ( CordyUne australis).
Que si quelques-uns de ces filets communiquent en
effet, en apparence du moins, du côté droit au côté
gaucbe, ce que moi aussi j’ai cru reconnaître, une ou
deux fois seulement, sur cette longue tige, comme sur
un assez grand nombre d’autres Monocotylés, ce n’est
pas le cas ordinaire et cela ne peut résulter que d’un
accident de végétation, d’une déviation anormale,
d’une greffe entre les filets au moment de leur formation,
ou de toute autre cause analogue.
C’est à grand’peine, il est vrai, que, en raison de
l’altération et de la fragilité de ces filets, j’ai pu eu
isoler quelques-uns; je fa i fait pourtant, et vous pouvez
reconnaître qu’ils son t, pour la plus grande partie,
plus 011 moins directement insérés par leurs deux
extrémités du même côté de la tige, où ils forment
des arceaux échelonnés et enchevêtrés les uns sur les
autres ; arceaux inégaux dans leurs dimensions, dont
les sommets arrondis touchent le centre de la tige, le
dépassent même quelquefois et, dans ce cas, croisent
une faible partie de ceux qui partent du côté opposé
et de tous les autres points de la périphérie interne
du corps ligneux (1).
Qui ne conçoit que ces filets pressés les uns contre
les autres et gênés en quelque sorte dans leurs développements
, par leur nombre et par les efforts de la
végétation, enlacés par le sommet de leur courbure
aux noeuds méritballiens, ne puissent, ne doivent
même, venant à se rencontrer, se greffer quelquefois,
se tordre ou même se briser plus ou moins régulièrement
et offrir, à la suite de l’un de ces effets, le cas
anormal qu’on vous a donné comme le seul naturel.
(t) Voy. Comptes rendus de VAcadémie des sciences, séance du
19 mai 1845.
(t) J’emploie ce mot de M. de Mirbel, quoiqu’il ait un sens un
peu va gu e , même indéterminé.