2" ]-a jeune tige encoie munie de son bourgeon
terminal ;
3“ L empâtement ligneux que les filets radiculaires
iormentsur le fragment de tige ancienne, au-dessous
du rameau ;
4“ Ces mêmes filets radiculaires, q u i, extérieure
ment, tendent a envelopper de plus en plus cette rondelle
de vieux bois et qui y ont perpétué la vie ;
5° La soucbe ligneuse qui a progressivement grandi
en tous sens et sur laquelle on voit distinctement se
prolonger les filets qui viennent de la tige ;
6 Les racines, dans lesquelles les filets vont péné-
ti er et se perdre ; lesquels, selon leur â g e , partent
du centre, de la partie moyenne ou de la circonférence
;
7° Enfin, les filets ligneux anciens qui, dans la partie
centrale de la soucbe, sont arrivés, de haut en bas,
dans les racines de cette région.
11 est vrai qu’en pénétrant dans les racines ces filets
se greffent étroitement entre eux, modifient leur or-
ganistion, deviennent plus compactes et sè confondent
en apparence; mais ils n ’en continuent pas moins
leur marche descendante. Nous connaissons pourtant
des racines dans l ’intérieur desquelles ils descendent
souvent très-avant sans pour ainsi dire changer de
nature. Faites macérer des racines à'Jrundo donax ;
Ce fait est connu et admis, et chacun sait aujourd’hui que les vieux
arbres ne vivent plus que de la v ie des jeunes individus qu’ils engendrent
annuellement, et qu’ils meurent dès que ceux-ci viennent
à manquer.
fendez-les longitudinalement en deux, et vous trouverez
la preuve de ce que je vous avance (1).
Je le répète donc, peut-être pour la cinquantième
fois, chaque groupe végétal vasculaire a son type particulier
d’organisation, mais tous sont soumis aux
mêmes modes de développement ; tous obéissent aux
mêmes forces, aux mêmes causes, aux mêmes puissances
; tous sont régis par les mêmes lois organiques.
C’est vainement qu’on voudra nous opposer quelques
anomalies qui se remarquent dans la nature des
tissus du système descendant et surtout du système
ascendant de quelques végétaux en quelque sorte
aériens , subterranés , aquatiques , marins , parasites,
etc.; elles seront, j’espère, complètement expliquées
un jour par la physiologie. Nous les accepterons
donc comme anomalies, mais nous leur refuserons
le rang qu’on voudrait leur donner d’exceptions
capables de renverser la règle générale.
Bien loin de les éviter ou de les repousser, nous les
appellerons à notre aide, car nous en avons besoin
et comptons nous en servir pour consolider et mieux
généraliser la loi qui préside aux développements et
aux agencements des tissus divers, ainsi qu’aux fonctions
générales et particulières des végétaux.
Loin donc, je le réitère, de considérer les anomalies
organiques, même les plus remarquables, qui sentit)
Je cite cet exemple, pris sur une des plantes les plus vulgaires,
parce que le fait que je signale y est d’une facile vérilica-
tion.