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donnerait en zoologie le titre de recherches anatomiques,
organograpbiques et physiologiques, parce que,
en re'alité, il n’y aurait là ni anatomie, ni organogra-
pbie, ni physiologie dans la véritable acception de ces
mots.
Que 1 on fasse séparément l’étude microscopique
des tissus divers, des muscles , des cartilages, des os,
des vaisseaux , des nerfs, du cerveau , de la rate , du
foie, etc., et que l’on retire de ces observations d’utiles
renseignements, je le concède; mais réunir plusieurs
de ces tissus sur une même trancbe microscopique
et déduire d une semblable observation des
considérations générales sur l’organograpbie, l’orga-
nogénie et la physiologie de chacune et de toutes ces
parties, c’est ce que je n’accorderai jamais à per-
sonne.
Eh bien, messieurs, les anatomies microscopiques
que l’on fait généralement sur les végétaux son t, selon
moi du moins, aussi étranges que celles que je
viens de supposer pour les animaux.
Elles le sont même davantage ; car si les végétaux
sont réellement plus simples dans leur organisation
que les animaux , ils deviennent peut-être plus complexes
par la multiplicalion incessante de leurs accroissements
et agencements divers.
A tel point même, que si l’on n’adoptait pas la
théorie des mérithalles et des deux modes de développement,
en hauteur et en largeur, il serait impossible
de sc rendre compte de la composition d’une
tige quelcoïKjue.
Mais aujourd’bui que nous savons que l’axe d’une
tige de Monocotylé ou de Dicotylé se compose du
système ascendant ou mérithallien des pbytons ; que
la partie ordinairement ligneuse qui enveloppe cet axe
est entièrement formée de racines ou de tissus radiculaires,
et que les plus extérieurs de ces tissus ou de
ces racines proviennent du sommet des stipes, des
tiges ou de leurs rameaux, et sont produits par les
pbytons de ces parties, nous pourrons vous donner
non-seulement des anatomies rationnelles, directes,
complètes et telles que nous les comprenons, mais
encore des tranches horizontales et verticales qui, cessant
d’être problématiques, auront une assez grande
valeur scientifique.
C’est ce qui nous a fait vous dire que celles de ces
anatomies microscopiques qui ont été exactement figurées
et décrites par nos habiles devanciers pourront,
dès qu’elles seront convenablement mterpretees
d’après la théorie des mérithalles, offrir un certain degré
d’utilité pour la physiologie, sans toutefois jamais
remplacer les anatomies générales réelles et telles
qu’il convient d'en préparer aujourd’bui pour satisfaire
aux besoins de la science.
Il nous faut donc avant tout des anatomies generales
el comparatives pour faire de l’organograpbie et
delà physiologie ; puis des anatomies microscopiques
qui nous feront connaître la nature intime des tissus,
les modifications et les altérations qu’ils éprouvent
dans leurs développements successifs, et peut-être les
fonctions individuelles qu’ils sont appelés à remplir